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A L'attention de Mr Frank La Rue, rapporteur spécial sur la promotion et la protection de la liberté d'opinion et d'expression du Conseil des droits de l'homme des Nations unies,
A l'occasion de votre séjour en Algérie pour l'accomplissement de votre honorable mission, je me permets d'attirer votre attention sur une des plus graves violations de la liberté d'expression en Algérie. Il s'agit des interpellations incessantes du cheikh Ali Benhaj, ancien vice-président du Front Islamique du Salut (FIS), et ce depuis plusieurs années, sans aucun autre motif que de l'intimider et le réduire au silence. Il ne se passe pas une semaine sans que Cheikh Ali Benhadj ne soit arrêté et conduit manu militari au commissariat pour subir pression et interrogatoire afin qu'il cesse de faire des sermons, voire de communiquer avec les siens. Point n'est besoin de préciser que les activités du susnommé s'inscrivent dans le cadre de la liberté d'expression garantie par la constitution algérienne ainsi que par les instruments internationaux des droits de l'homme ratifiés par l'Algérie. De telles exactions sont d'autant plus regrettables que Le Président Bouteflika a lui-même, dans son dernier discours du 15 avril, réaffirmé les garanties relatives à l'exercice de la liberté d'expression. Il a dit en substance : « Nous pouvons être fiers d'appartenir à un pays où la liberté d'expression est une réalité palpable, un pays qui ne compte aucun prisonnier d'opinion ni détenu politique. Un acquis remarquable qu'il convient de consolider pour en assurer la pérennité. » Monsieur Frank La Rue, Votre visite en Algérie est pour nous une heureuse occasion de vous soumettre, en dépit de vos nombreuses préoccupations, une question relevant de votre mission et pour laquelle vous êtes responsable tant devant Dieu que devant l'histoire et les hommes. Monsieur le rapporteur, il m'est agréable de vous annoncer avant de conclure respectueusement que je vous écris en ma qualité de défenseur des droits de l'homme et avocat de l'intéressé. Dans l'espoir que votre intervention puisse permettre de mettre fin à l'arbitraire dont est victime Cheikh Ali Benhadj, je vous prie d'agréer, Monsieur Frank La Rue, l'expression de ma reconnaissance et de ma considération distinguées. Le 12 avril 2011 Maître Ahmed Simozrag,