Quand le gouvernement reconnaît lui-même qu'il est inefficace , qu'il patauge dans la gadoue, même avec des chiffres arrangés, édulcorés , des rapports maquillés , parfois travestis, il veut , en même temps, faire glisser, de manière implicite , un petit message d'optimisme à savoir que le système est capable de faire son autocritique et qu'il a une réelle volonté de s'amender .Or , ce n'est aucunement le cas .Le système est fini ,terminé. Observons d'un œil perspicace et serein des dysfonctionnements évidents parmi des centaines qui sont la faute exclusive du système , en se référant exclusivement aux journaux nationaux et surtout ceux qui sont tendres pour ne pas dire complaisants avec le système : 1. la facture alimentaire augmente à des proportions fantastiques 2. l'investissement productif est pratiquement à l'arrêt et à l'horizon ,RIEN DE NOUVEAU 3. les appétits étrangers s'aiguisent pour la belle cagnotte algérienne surtout pour la vente de leurs camelotes avec toutes les conséquences multiformes possibles .L'Algérie a le devoir d'attirer des abeilles mais certainement pas de mouches et surtout pas de….guêpes 4. l'administration a le plus faible rendement depuis 1962 , il n' y a qu'à jeter un œil derrière les guichets. Ça DOOOOOORT ! 5. la santé est quasiment sinistrée 6. la contrebande et la toxicomanie ont atteint des records jamais égalés et même la gent féminine s'y met fortement de la partie. Discrimination positive oblige. Un manière de donner à la femme « 7ouqouqaha » 7. les médias publics sont tétanisés et ont perdu toute audience même chez leur classique clientèle. « El yatima » malgré son lifting à la Jeanne MOREAU ( chapeau bas pour l'actrice) n'attire plus grand'monde , le peuple regarde vers l'Orient (tous goûts confondus)Pour les papelards , on arrive a en lire un entrefilet , au mois de Ramdane , entre 2 « huilantes » zlabiate 8. le corps social est en permanente effervescence dans tous les coins du pays.Un journal sérieux parle de milliers d'émeutes mensuelles 9. le parlement est en chômage technique 10. les ministres ne gèrent plus , ils liquident les affaires courantes, parfois, même pas . Des ministres usés , blasés et « tant va la cruche à l'eau » Ceci dans un contexte plus sensible ; Une population , à majorité jeune , moins bridée ,moins naïve, plus agressive . Affranchie par les révolutions arabes , elle ne veut plus rien concéder Toutes les catégories sociales VEULENT SE METTRE A NIVEAU en matière de pouvoir d'achat. Ceci est une bonne chose quand le pays dispose d'une économie solide ne serait ce que sur le moyen terme ,mais dans un pays où il n'existe pas d'économie au sens propre du mot (du Grec oikos , maison une bonne gestion de la maison) on va direct à la catastrophe avec une accélération frénétique de la spirale inflationniste avec à la clé une exclusion rapide de catégories entières de la population avec toutes les conséquences que cela engendrera. Un « jusqu'au boutiste » du système va nous rétorquer avec une assurance olympienne ; « mais tout cela existait avant , et ça a toujours marché , on n'en a vu d'autres !» Malheureusement pour notre interlocuteur, aujourd'hui , les données ont complètement changé . Ce qui sonne le glas du système, à l'instar d'un être humain à l'article de la mort , c'est quand les fonctions vitales sont obsolètes même avec des traitements sophistiquées et drastiques. Prenons 2 exemples significatifs : 1. le dispositif ANSEJ en direction des jeunes qui est hautement inflationniste et nuisible à la disponibilité de la main d'œuvre a aggravé le mécontentement des jeunes , réalisant exactement l'inverse de ses objectifs. Ce dispositif ressemble à ces gaadate rechgate indoues où le maharadjah jette en l'air des milliers de roupies et c'est toujours les plus proches du prince qui ramassent le plus. L'orchestre , entre autres , a ses propres ramasseurs bien entendu. 2. le logement social .Il n' y a pas un endroit où la liste des bénéficiaires n'ait été affiché sans qu'il y ait des troubles parfois graves. Ceci veut dire que même si la liste est d'une équité absolue , chose impossible , la partie non bénéficiaire se considère exclue injustement et le fait savoir violemment . C'est là 2 exemples parmi des milliers de l'obsolescence, de la péremption et et de l' « inopérabilité » du système. Si on concède au système l'intention sincère de s'amender , la vérité , c' est qu'il ne peut ABSOLUMENT pas le faire. Pour convaincre , par exemple, le jeune candidat malheureux de l'ANSEJ ou le prétendant non satisfait du logement social que la décision de leur exclusion est juste et conforme aux lois et règlements , il faut qu'il existe une société civile CREDIBLE , compétente et digne de confiance de la jeunesse. Pour qu'on puisse permettre à une société civile de cette nature de fonctionner , il faut l'existence d'un véritable ETAT DE DROIT. Or le système est dans l'incapacité culturelle et technique de l'instaurer . On ne peut demander à quelqu'un qui a travaillé toute sa vie durant dans l'obscurité à activer en plein jour ,EN TOUTE TRANSPARENCE. Lectures: