Dimanche 10 juillet 2011 Le maire de Zeralda, Mouhib Khatir, arrêté et emprisonné, est en grève de la faim depuis 48h, alors que les autorités cherchent à cacher cette grève. Son épouse, qui vient de se faire opérer d'un double pontage coronarien, a décidé, elle aussi, en solidarité avec son mari, d'entamer une grève de la faim. L'épouse du maire qui s'est rendue ce dimanche matin au tribunal pour tenter de rendre visite à son époux n'a pas réussi à le voir. Après un premier refus et devant son insistance elle sera reçu finalement par le procureur général de Blida, Abdelli Mohamed, lui même en conflit public avec le détenu. Le procureur qui agit en toute partialité, il est juge et partie dans cette affaire, le maire ayant déposé plusieurs plainte contre lui a refusé un droit de visite à l'épouse. Il lui a même caché que son époux était en grève de la faim et qu'il refusait toute cette mascarade. Elle l'apprendra par d'autres sources. Le maire de Zeralda, se rendant compte du piège dans lequel il était tombé demande l'intervention de la ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme ainsi que des organisations internationales. La mafia contrôle t-elle la justice et la police ? En effet, cette affaire de l'arrestation du maire de Zeralda est emblématique de l'instrumentalisation de la justice et de la police par les mafias. Voilà donc un maire, arrêté ( kidnappé ?) en pleine nuit, à 200 mètres de la mairie, par des hommes en civils armés avec des véhicules banalisés. Pourquoi ce scénario hollywoodien alors qu'une simple convocation au commissariat aurait suffit ? D'autant que les charges retenues contre lui ne tiennent pas une seconde. En effet, il lui est reproché des broutilles, comme une facture impayée, un abus d'autorité pour avoir constaté l'illégalité d'un cabaret dans sa ville en sa qualité de maire, cabaret dont le procureur était devenu le protecteur, ainsi qu'un faux témoignage suite à une plainte contre le maire pour diffamation. Depuis quand arrête t-on quelqu'un pour une facture impayée ? N'est ce pas là le travail d'un huissier et si il n'y a vraiment aucune solution s'ensuit une procédure judiciaire civile ? Dans cette Algérie de Bouteflika, la mafia s'est accaparée les instruments de l'état et les utilisent pour jeter en prison les citoyens qui dénoncent la corruption. Ainsi ce procureur, qui pour avoir était procureur général lors du procès Khalifa, se croit intouchable et agit depuis plusieurs années comme s'il était le « parrain » au sens mafieux du terme de Zeralda. Radio Kalima Lectures: 9