Yves Bonnet ex-directeur de la DST, ami intime du feu général Smain Lamari et dont leurs enfants respectifs font des affaires en or dans le domaine pharmaceutique algéro-français, ne ménage pas Sarkozy et sa politique « libyenne », lors d'une rencontre récente, montée de toutes pièces par les « services », à l'hôtel El-Djazair pour mettre en exergue une pseudo menace terroriste après la « vacuité » du pouvoir Kadhafiste. Il déclare dans la presse de Rebrab ceci : « On a demandé à Kadhafi de lutter contre Al-Qaïda, il l'a fait. On lui a demandé de stopper l'immigration clandestine, il l'a fait. On lui a demandé de barrer la route à l'islamisme radical comme l'a fait Ben Ali et Moubarak, il l'a fait. Que demander de plus à cela ? Qu'a fait Kadhafi pour mériter un tel sort, lui qui, hier, était sollicité par les membres de cette même organisation de l'Alliance atlantique. N'est-ce pas qu'on est devant le cas d'Abel et Caïn. Qui veut-on convaincre en lançant que la reconstruction du pays exige 150 milliards d'euros ? C'est un chiffre exagéré que la Libye paiera bien sûr. La France, qui vise à gagner, à travers ce conflit, des marchés et des débouchés, risque par la même occasion de perdre la grandeur de son message, la retenue de sa diplomatie et l'oubli de ses principes. Nous avons tous les mêmes principes. Il est temps de tourner le dos à l'hypocrisie ». Plus hypocrite que le Bonnet, tu meurs ! Parmi le panel de « haute facture » présent dans cette rencontre, il y avait aussi le fameux Majed Naâmet, directeur de la revue Afrique-Asie, un mensuel parisien qui avait bénéficié des « largesses » du clan Bouteflika, lequel souffre depuis la perte de vitesse du petit Saïd. Ainsi, les portraits laudateurs du président algérien ont disparu depuis quelques mois de la Une de certains titres paraissant dans la capitale française. Et c'est pour cela que la revue de Naâmet a vu son budget réduit à zéro. D'ailleurs, sa présence à l'hôtel El-Djazair n'est pas fortuite, puisque depuis quelques mois déjà, le portable de Said Bouteflika reste muet à chaque fois qu'il essaie de le joindre. Tout cela s'explique par la décision du pouvoir algérien de changer de stratégie depuis la « valse des pantins » maghrébins. Ahmed Ouyahia et les généraux du DRS estiment qu'avec ce qui se passe dans la région, l'Algérie est en position de force. Même si elle n'offre pas un parfait modèle de démocratie et de bonne gouvernance, l'Algérie est toujours stable et les grands chantiers continuent d'appâter les grands groupes internationaux. En plus, les responsables algériens se concentrent sur les chaînes de télévisions, qui ont plus d'audience et d'impact. A ce propos, l'approche adoptée avec la chaîne française France 24 est jugée fructueuse, puisque l'Algérie y bénéficie d'un traitement « amical ». À noter que la sortie de Yves Bonnet intervient même pas 48 heures après que la diplomatie américaine a été « informée de menaces » émanant de la filiale maghrébine d'Al-Qaida. Un retour naturel d'ascenceur du département d'Etat pour le DRS algérien, lequel n'avait pas manqué de mandater son représentant civil aux dernières commémorations du 10ème anniversaire du 11 Sept 2001 en la personne de Said Saâdi, le psychiatre de la démocratie algérienne. A.By Lectures: 1