12 novembre 2011 L'Algérie s'est opposée au sein de la Ligue Arabe à la suspension de la Syrie ce samedi 12 novembre lors du conseil extraordinaire des ministres des affaires étrangères de la ligue arabe qui s'est tenu au Caire suite à la poursuite de la répression féroce contre les manifestants, en violation de l'accord signé entre la ligue arabe et la Syrie. Le conseil a tout de même adopté une suspension de la participation syrienne à toutes les réunions de la ligue arabe, jusqu'à ce que le régime de Damas respecte ses engagements et assure la protection de la population. Trois pays se sont opposés aux sanctions. La décision, selon des informations des agences de presse, a été prise à une très large majorité de 18 pays sur les 22 que compte la ligue arabe. Les quatre pays qui n'ont pas voté pour la décision du conseil sont, outre la Syrie elle même, l'Algérie, le Yémen et le Liban. Aucun des points acceptés par Bachar Al Assad n'a été respecté. Au contraire, la violence a sensiblement augmenté. La Syrie, qui continue à réprimer dans le sang le mouvement de contestation ( plus de 30 morts la seule journée de vendredi et plus de 3500 morts depuis le début des manifestations contre le régime) a également bénéficier, en plus de l'Algérie, du soutien du Yémen et du Liban. Ces trois pays se sont retrouvés isolés. De la part du régime yéménite qui fait lui même face à un mouvement de contestation depuis huit mois et du Liban ou les alliés du Hezbollah sont majoritaires, cette position de soutien au régime syrien n'est pas une surprise. Par contre, la position du régime algérien est incompréhensible. Finalement, depuis le début du « printemps arabe », le régime d'Alger a soutenu à chaque fois les dictateurs en place ( de Ben Ali à Kadafi en passant par Moubarak, Ali Abdallah Saleh et bachar Al Assad), fermant les yeux sur la répression et foulant aux pieds les revendications de la population. Ce soutien au régime sanguinaire de Bachar Al Assad met définitivement à nu les véritables objectifs de Bouteflika. Il indique, en filigrane, que le régime d'Alger n'a aucunement l'intention de se reformer, et encore moins de démocratiser le pays. KalimaDZ Lectures: