Publié le Vendredi, 06 Janvier 2012 14:34 Ecrit par Ali Graichi Une augmentation de 40% des salaires de tous les militaires vient d'être brusquement décidée avec effet rétroactif de 3 ans. Le mesure a provoqué un retrait de liquidités si massif dans les bureaux de poste que les préposés redoutent une nouvelle pénurie de billets. On se rappelle que les relèvements de mensualités des fonctionnaires de police puis des douanes, courant 2011, avait été particulièrement mal vécus par les militaires qui avaient manifesté leur mécontentement par des réactions peu habituelles dans l'armée algérienne. Ainsi, des unités de parachutistes basées en Kabylie ont refusé de sortir en opération en proposant d'envoyer « ceux dont on a augmenté le soldes ». Venue après le rappel du général Tartag qui annonce des retours d'autres éléments écartés dans les services de renseignement, la mesure, destinée à calmer la fronde des militaires, signe aussi un rééquilibrage des forces entre le DRS et la présidence en faveur de la police politique. La pétition lancée récemment pour soutenir le général Nezzar était en fait un message adressé au chef de l'Etat que des cercles militaires soupçonnaient d'être, directement ou indirectement, complice dans l'interpellation genevoise. Ce rapport de force évoluant à première vue en faveur des militaires peut cependant être compensé par une concession faite à Bouteflika qui semble avoir obtenu les nominations de deux ministres proches (Louh et Belaiz) respectivement au poste de premier ministre et de président du conseil constitutionnel toujours vacant. Les connaisseurs des arcanes du pouvoir algérien estiment néanmoins que ces promotions ne devraient pas gêner l'armée qui tient les deux ministres par des dossiers » lourds » Ali Graichi