Affaire Belharchaoui. Un an de prison pour un Franco-Algérien, ex-officier du renseignement Un Franco-Algérien, installé près de Lyon, ancien officier du renseignement algérien, a été condamné lundi à un an de prison par un tribunal militaire de Blida, au sud d'Alger, pour «appartenance à un mouvement terroriste et complot pour nuire à une composante militaire», a rapporté son avocat. «Nous espérions son acquittement, mais nous sommes contents car notre client sortira de prison rapidement», a déclaré Me Amine Sidhoum. Bachir Belharchaoui, 44 ans, installé à Lyon après avoir quitté l'armée en 1993, avait été arrêté à l'aéroport d'Alger dès son arrivée, le 18 août 2011, par des membres des services de sécurité (Département du renseignement et de la sécurité, DRS). Venu régler un problème relatif à sa retraite, il s'était retrouvé inculpé pour «appartenance au Mouvement des officiers libres (Moal) qui est selon l'armée algérienne, un mouvement terroriste», selon son avocat. Le Moal est dirigé depuis Londres par un groupe d'officiers déserteurs qui ont refusé de participer à la guerre contre les islamistes armés. M. Belharchaoui «a nié totalement son appartenance au Moal. Il connaissait un de ses membres car ce dernier avait été son supérieur hiérarchique lorsqu'il était dans l'armée», a expliqué l'avocat. Me Sidhoum a précisé que, durant sa plaidoirie, il avait souligné «l'absence de preuve de l'appartenance de M. Belharchaoui au Moal et le fait que l'Organisation des Nations Unies ne classait pas le Moal parmi les organisations terroristes». Le procès s'est déroulé «dans de bonnes conditions» devant un juge civil secondé par deux juges militaires (des colonels) en présence de la famille de l'accusé, mais sans son épouse, selon l'avocat de la défense. L'ancien officier du DRS était devenu chauffeur routier en France où il est marié et père de trois enfants. 30 04 2012