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Marché d'El Hamiz : Au royaume de l'informel
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 03 - 10 - 2012

Eradiquer les étals de l'informel a peut-être été une bonne et heureuse nouvelle pour les citoyens de la cité. Mais s'attaquer aux marchés parallèles des gros bonnets semble pour les pouvoirs publics difficile, ou du moins une ligne rouge à ne pas franchir. Sinon, comment expliquer que dans le cadre de l'opération lancée par la DGSN pour expulser les vendeurs à la sauvette de l'espace public, les grossistes ne sont pas inquiétés, de même que leurs fournisseurs, les importateurs ?
Les commerçants activant dans les marchés de gros peuvent sereinement écouler leurs marchandises sans être interpellés ni par la police, ni par la gendarmerie, encore moins par les services de la DCP. A titre illustratif, une tournée à El Hamiz, la capitale de la vente de l'électroménager dans la région algéroise, permet de mettre en relief le deux poids, deux mesures des autorités.
Sur les artères d'El Hamiz ou dans ses venelles, l'on s'aperçoit de la grande tromperie que nous présentent actuellement les pouvoirs publics. Les opérations d'éradication des marchés de l'informel dans les quartiers populaires, comme à Belouizdad, Bab El Oued ou à Bachdjarrah, sont effectivement saluées par la population, mais, en réalité, le lanceur de couteaux ne s'adresse pas aux grosses têtes.
Il ne faut pas s'attendre à recevoir la facture d'un produit acheté à El Hamiz.
Les appareils électroménagers sont vendus en hors taxes (HT). Déjà, l'on peut dire, une fois n'est pas coutume, que le Trésor public, qui finance les soins hospitaliers et l'entretien des écoles, perd des milliards de dinars. «Je vends sans facture, c'est la règle. Vous êtes le seul qui me demandez ce genre de document», nous répond un vendeur. «Mon fournisseur, celui qui importe cette marque, ne me délivre pas de facture, comment voulez-vous que je vous en donne ?», argumente-t-il. Essayant de lui expliquer que les factures sont importantes pour avoir les traces des achats et que sans celles-ci, les services de contrôle peuvent, en théorie, saisir toute la marchandise, le vendeur indique ne pas s'en effrayer. «Si les contrôleurs viennent et me demandent la facture de tel ou tel produit, j'appellerai mon fournisseur et il m'en enverra des exemplaires», a-t-il ajouté. Le vendeur tente de se justifier davantage : «Lorsque l'importateur ramène des produits, il fait tout son possible pour ne pas facturer, afin de garder dans sa poche le maximum d'argent.»
«Je vends des chauffages qui tuent»
Plus loin, en traversant les venelles sales d'El Hamiz, un vendeur de télévisions de dernière génération précise que toute les transactions s'effectuent en HT, c'est-à-dire sans les 17% de TVA. Insistant pour la livraison d'une facture une fois l'achat d'un téléviseur réalisé, il fait l'erreur de nous dire que «des amis à lui peuvent établir des documents». Reste à savoir que veut dire «établir». Il est facile de conclure qu'un business de paperasse est organisé en plein cœur de ce marché informel, qui pèse des milliards de dinars. Le même vendeur, sollicité pour connaître l'identité du fournisseur, donc de l'importateur, prend ses distances par méfiance. Il dit ne pas avoir «d'informations précises, seule une relation commerciale les lie».
Grande est notre surprise quand un vendeur nous conseille «d'acheter un chauffage iranien, au lieu d'un autre de marque chinoise, car risquant de tuer». Le permis de tuer à El Hamiz est hélas une vérité.
Il poursuit : «C'est de la contrefaçon ! L'année dernière, plus d'une dizaine de personnes sont mortes à cause de ce chauffage.» Face à de tels actes, c'est dire que Satan est moins machiavélique. «Vous dites que ce chauffage peut tuer, donc pourquoi le vendre ?», répond Bachir, un potentiel client. «C'est ça le commerce. On présente des produits et on conseille. L'acheteur peut prendre avec lui ce qu'il veut», répond le marchand. Pour revenir à l'affaire des factures, il nous demande de patienter, car il doit se rendre à El Eulma, dans la wilaya de Sétif, pour pouvoir en récupérer chez l'importateur. El Hamiz est un exemple qui s'applique à tous ces lieux où priment l'anarchie et le commerce criminel qui assassine le Trésor public, et ce, avec la complicité des hautes sphères de l'Etat, car ces dernières ne vont pas à l'essentiel et n'atteignent pas, volontairement ou pas, la source du problème.
Mehdi Bsikri


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