Le tribunal de Mascara a rendu, hier, son verdict dans le procès des 15 émeutiers. Des peines allant de 6 mois de prison avec sursis à un an de prison ferme ont été prononcées par tribunal à l'encontre de 10 jeunes émeutiers. Quatre personnes ont été condamnées à un an de prison ferme, deux à six mois de prison fermes et quatre autres à six mois de prison avec sursis. Les cinq derniers ont bénéficié d'un acquittement. Des militants du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) étaient, hier, à Mascara. Ils sont venus de divers horizons, notamment de Ouargla, El Oued, El Bayadh, Oran, Tiaret, Oued R'hiou (Relizane) et de Maghnia (Tlemcen). L'objectif : apporter leur soutien aux présumés émeutiers écroués par le parquet de Mascara, jeudi 11 octobre, pour les chefs d'inculpation «attroupement illégal», «trouble à l'ordre public», «destruction de biens publics» ainsi que «coups et blessures volontaires contre des agents de l'Etat». En tout, a-t-on appris, ils sont une vingtaine de jeunes qui ont comparu devant le juge au tribunal de Mascara. Seules les personnes munies de convocation ont eu droit d'accès à la salle d'audience. Même les journalistes ont été interdits d'accès. «Ce sont les ordres !», nous répondra un policier. A l'intérieur du tribunal comme à l'extérieur, un important dispositif sécuritaire a été déployé. Sous les regards des policiers, les manifestants, dont des femmes, des hommes et des jeunes, encadrés par les membres du CNDDC, pendant toute la matinée, ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. Certains brandissaient également des pancartes où on pouvait lire : «Le peuple réclame l'indépendance de la justice», «Non à la répression» et «Libérez les chômeurs», entre autres ont tenu à porter la photo du défunt Sahnoune Ahmed, décédé le 9 octobre 2012, lors de son interpellation par des policiers à Mascara. Dans l'après-midi, plus précisément à 15h, les manifestants, dont les membres du CNDDC, se sont dispersés dans le calme, sans incident. Abdelouahab Souag