Jeudi 08 novembre 2012 D'importantes cargaisons d'armements ont été livrées par l'Algérie à Bamako le 5 novembre 2012, rapporte Le Katois repris par MaliJet. Selon ce journal, c'est la secrétaire d'Etat américaine qui a assuré les autorités algériennes de l'existence d'une « véritable hiérarchie militaire » à Bamako, autrement dit, que ces armements ne tomberont pas entre de mauvaises mains. Selon le journal malien Le Katois, repris par le site d'information électronique MaliJet, l'Algérie a fourni à l'armée malienne, il y a trois jours, d'importantes cargaisons d'armements « pour la reconquête » de ses régions nord, contrôlées par les organisations islamistes Ansar Eddine et le Mouvement pour l'unité du Jihad en Afrique de l'Ouest. Lundi 5 novembre 2012 à 7h, écrit-il, un « premier cargo a atterri à l'aéroport de Bamako Senou. Ensuite, ce fut le tour des deux autres cargos ».« Ce geste du gouvernement algérien témoigne de la ferme volonté de l'Algérie à aider le Mali pour le retour de la paix et le recouvrement totale de son intégrité territoriale », lit-on dans Le Katois, qui ne donne aucune indication sur la nature de ces cargaisons. Pour ce journal, c'est la visite effectuée à Alger, le 29 octobre dernier, par Hillary Clinton qui a débloqué l'aide militaire de l'Algérie à son voisin méridional. La secrétaire d'Etat américaine, écrit-il, a « pressé le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, de soutenir une éventuelle action militaire africaine dans le nord du Mali pour chasser les islamistes ». Citant sans les identifier des « sources proches du dossier », le journal malien affirme que « l'Algérie voulait s'assurer de l'existence à Bamako d'une vraie hiérarchie militaire » , ce qui lui a été confirmée, ajoute-t-il, par la diplomatie américaine qui s'en était assuré, rapporte-t-il, « après deux tête-à-tête entre le ministre de la Défense, Yamoussa Camara, et l'ambassadeur des Etats Unis au Mali ». Les armes maliennes en Guinée toujours bloquées ? Le Katois ne manque pas de critiquer ce qu'il qualifie de « blocus sur les armes du Mali en Guinée », un blocus ordonné, explique-t-il, par le Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDAO). Selon lui, « (ces) armes sont toujours bloquées (...) depuis des mois, parce que les autorités guinéennes veulent des garanties des chefs d'Etats de la CEDAO avant de les livrer ». Il ajoute : « Une mission de l'armée malienne s'était rendue, début septembre, en Guinée pour la levée (ce) blocus. » L'affirmation de la poursuite du blocage d'armements maliens à Conakry est contredite par une dépêche publiée il y a 3 jours par Les Afriques. « Bloqués en Guinée depuis le mois d'août dernier, la cargaison d'armes du Mali était en train d'être livrée à Bamako à l'heure où nous mettions sous presse », rapporte, le 5 novembre 2012, l'hebdomadaire économique et financier panafricain, précisant que ce dénouement a été possible suite à « une enquête des experts de la CDEAO », l'Etat Guinéen ayant « demandé et obtenu des garanties quant à la destination finale de cette cargaison commandée par l'ancien président Amadou Toumani Touré ». Conakry, relève Les Afriques, « ne souhaitait pas que ces armes tombent entre les mains des putschistes aujourd'hui en retrait au profit du gouvernement intérimaire de Dioncounda Traoré ».