« A Alger, d'aucuns sont outrés, en effet, de voir que les autorités déploient autant d'efforts pour "maquiller" la capitale, en délaissant ces mêmes quartiers le reste du temps. Depuis quelques jours, on s'échine, à grand renfort de manœuvres et de matériels, à ravaler les façades, refaire les trottoirs, réparer les lampadaires et pavoiser les grands boulevards. En traversant Alger-Centre, on est d'emblée interpellé par cette débauche d'énergie pour le revêtement des immeubles ponctuant le parcours de François Hollande. » Ce paragraphe extrait d'un article du journal El Watan, résume à lui seul l'état symptomatique des esprits colonisés qui ne conçoivent le meilleur que pour les étrangers, plus encore quand ces derniers sont les « maîtres » d'hier. Ce qui se passe en Algérie dans le cadre de la visite du président français illustre parfaitement cet état d'esprit des responsables qui s'échinent à effacer les couches de saletés qu'ils ont laissées faire des années durant. Toute honte bue, ils envahissent les rues, les immeubles et les places qui seront dans la mire de François Hollande, le temps d'un parcours. De qui se moquent-ils ? Les français peuvent en rire, eux qui connaissent leur médiocrité sur le bout des doigts et qui comptent en profiter en marge des rencontres publiques et des conférences de presse. Comme en témoignent les reconquêtes qu'enregistrent discrètement les pieds-noirs et les harkis en violation de la mémoire de nos martyres. Le message des responsables algériens est une énième insulte au peuple. En plus de le déclarer immature pour la démocratie, voilà qu'on le montre, démonstration à l'appui dans les médias des 2 côtés de la méditerranée, indigne de toute propreté et beauté. Des privilèges réservés aux peuples qui se respectent, pensent ces responsables qui ne cachent même plus leur mépris. Dire que beaucoup d'Algériens se mettent au régime des « attentes » auprès de la France pour que les choses changent en Algérie. Que Hollande fasse pression en faveur des droits de l'homme, de la démocratie, etc. 50 ans après l'indépendance. Il y a vraiment de quoi pleurer pour ce peuple... à défaut de l'aider à retrouver sa dignité.