« Train de vie impérial, dépenses somptuaires, faste et bling-bling, l'Etat s'asphyxie dans ses comptes spéciaux, se noie dans ses puits tarissables de pétrole. Des salaires mirobolants, des privilèges innombrables et démesurés, des résidences somptueuses, l'Etat et ses agents baignent dans le luxe indécent, dépensent sans compter, sans rendre véritablement compte de l'utilisation de l'argent public. Un «Etat de la gabegie» dont les dirigeants confondent souvent «bien public» et «bien privé», richesse monétaire et développement. «L'Algérie n'est pas la Suède», dixit Daho Ould Kablia, le ministre de l'Intérieur. » Comprendre que la Suède appartient au peuple suédois qui contrôle, élit ou révoque ses gouvernants, tandis que l'Algérie appartient à la clique au pouvoir et le peuple n'a pas mot à dire. Ceci est l'introduction d'un article d'El Watan sur les plus grands abus qu'un Etat maffieux peut commettre envers son peuple et son pays. Quand on a fait le tour, il ne reste qu'une question : Qui sont les soldats qui s'activent quotidiennement pour que vive ce règne de l'exploitation la plus éhontée d'un peuple? Chacun de nous connait la réponse. Elle est dans l'hypocrisie collective et partagée de la classe politique et de ce qu'on appelle communément la société civile (ONG, journalistes, médecins, intellectuels, artistes, professeurs, avocats, ect. Bref toutes ces forces qui dans les pays respectables jouent le rôle de locomotive de l'émancipation de leur peuple. Ceux qui militent pour changer les choses ne sont qu'une exception, quand les autres sont la règle. Si tous ces Algériens, nantis de savoir, lisent ce dossier et font comme si de rien n'était et passent à autre chose, il y a vraiment de quoi se désoler pour l'Algérie. Après avoir été un exemple pour les peuples, la voici devenue la risée en se laissant piétiner par un pouvoir des plus méprisables et sans aucun doute le plus illégitime qui soit. J'aimerais que LQA encadre ces textes et les mette en exergue pour rappeler quotidiennement aux Algériens, que les faiseurs de leur drame ne sont pas à Washington ou Paris, mais dans ce coin d'Algérie qui leur est interdit d'accès : le Club des pins.