14 février 2013 Une des choses qui m'avait très vite frappé, lors des premières grandes manifestations en 2011 en Tunisie, en Egypte ou au Yemen, c'était la grande lucidité politique des jeunes (et moins jeunes) manifestants. Cela était particulièrement remarquable puisque jusque là, nous étions habitués à de la médiocrité élevée au rang de valeur nationale dans ces pays là. C'est à l'occasion de ces « révolutions » où la rue a décidé de bouger dans le but de changer radicalement de système et de régime, l'ancien ayant fait tellement de mal jusque là, que l'on a enfin vu de près de quoi étaient capables les citoyens des pays concernés. Ceci m'amène aussi à faire remarquer l'état lamentable du discours politique chez les algériens, qui en sont encore à digérer la médiocrité imposée parfois par la violence même (verbale ou physique). A mon sens les rares moments de lucidité et de cohérence dans les discours sont ceux des jeunes manifestants des régions du sud algérien en particulier et aussi ceux des « Mahgourin » d'autres régions du pays, et dont personne ne veut absolument entendre parler. Et oui, dans un monde de médiocrité, il ne faut surtout pas laisser entendre des discours courageux et/ou lucides. Cela va de soit me semble t-il, et c'est largement le cas de la scène politique, sociale et médiatique algérienne en ce moment. Voilà donc, en espérant que notre sort d'algériens, ne s'en tiendra pas à ça éternellement. Samir Hchicha 14 02 2013