« Il est du devoir de l'Etat algérien de demander les Usa de lui livrer Chakib Khelil pour qu'il soit soumis à la justice, au même titre que le corrupteur », avait indiqué la non moins sulfureuse Louisa Hanoun, chef de file du parti des travailleurs, au cours d'une interview accordée au journal Djazair News. Il semble qu'elle est l'une des rares personnalités de la classe politique, sinon, la seule à avoir cité nommément l'ex ministre de l'Energie sur qui, pèsent de forts soupçons de corruption. Chakib Khelil, comme chacun le sait, est, depuis 2010, considéré, à tort ou à raison, comme une icône algérienne de la corruption au sein de la Sonatrach. Voir ce ministre dans l'aire des pas perdus du tribunal ou au prétoire, face à ses juges, ne serait-ce qu'en qualité de témoin, reste le vœu pieux de tout algérien qui aime son pays. Mais, Chakib Khelil ne remettra, peut-être plus jamais, les pieds en Algérie. Il ne sera probablement jamais extradé, ni vers l'Algerie, ni nulle part ailleurs. Les ricains n'iront pas jusqu'à livrer un fidèle ‘concitoyen' qui les a servi pendant trente ans déjà. Louisa le sait. Nous le savons tous qu'ils n'iront pas sacrifier un précieux bienfaiteur de cette trempe docile et si exceptionnelle. La justice comme la politique américaine sont deux pouvoirs sous l'emprise du lobby de la finance depuis la guerre de sécession. C'est un pays des plus corrompu de la planète. Ils savent ces ricains, que s'ils feront ce mauvais pas, ils n'auront plus jamais un autre‘Khalil' comme Khelil. Alors, rêvons Louisa, rêvons. Rien ne nous interdit de rêver.