Gorge profonde brise la loi du silence et livre, sur un plat d'argent, un des secrets des mieux gardés de la mafia italo-algérienne. Ce faisant, l'informateur, bénévole ou rétribué, laisse à celui qui l'entendait le soin d'apprécier ses révélations fracassantes au sujet d'une importante affaire de corruption ayant réuni de gros bonnets italiens des hydrocarbures aux autorités algériennes. Gorge profonde jette un pavée dans la mare en livrant des noms de ceux qui sont impliqués directement dans ce scandale qui a englouti quelque 200 millions d'Euros. Parmi les noms balancés par l'indic et relayé par la presse d'ici et d'ailleurs, figure celui de Farid Bejaoui, le neveu de notre ex ministre des affaires étrangères, Mohamed Bejaoui. Il semble que Farid Bejaoui a joué un rôle prépondérant dans cette affaire de corruption, sans lequel, Saipem n'aurait, peut-être jamais réussi à décrocher de contrats si importants en Algérie, des contrats estimés à quelque 11 milliards de dollars. Tout comme la Cosa Nostra, nos bandits à nous, ne dérogent pas à la règle. Ils privilégient – pour leur pratiques mafieuses – les liens familiaux. Des liens qui leur garantissaient, non seulement de l'omerta, mais aussi, une certaine assurance en cas de gros pépins. Chakib Khelil, l'ex ministres des Energies et des Mines tout comme Mohamed Meziane, l'ex Pdg de Sonatrach ne sont pas aussi des enfants de chœur lorsqu'il s'agit de faire des ‘affaires'. Ils sont sans scrupules et eux aussi ont utilisé leurs progénitures et leurs alliés pour se sucrer sur le dos des algériens. C'est de cette manière d'agir qu'on connaît les mafieux! Non, je préfère dire ‘El Haramia', parce que les mafiosi de là bas ont de la fierté à revendre. Les nôtres, aucune.