Chakib Khelil est l'autre feuilleton de l'été avec lequel le régime veut chloroformer et occuper le peuple. Dans les nations normalement constituées les noms des candidats qui devraient présider aux plus hautes destinées du pays sont connus deux années avant la tenue du scrutin. Qu'en est-il en Algérie, à moins de 8 mois de l'élection présidentielle ? Que connaissent les algériennes et les algériens de leur futur président ? Y aura-t-il une élection en avril 2014 ? Pourquoi cette date si importante pour l'avenir du pays, ne fait pas la une des medias algériens ? L'Algérie n'aurait-elle pas trouvé de candidats pour la succession de Bouteflika ? Pourtant, depuis 1954 à ce jour, l'Algérie a produit près de deux millions d'universitaires parmi lesquels on peut compter des spécialistes hautement qualifiés, en mesure de succéder à Bouteflika et d'assurer le changement tant souhaité par les uns et les autres. Alors pourquoi amuser la galerie avec l'affaire Khelil (qui au fait n'en est pas une) et refuser d'évoquer les questions qui engagent le destin de la nation ? Les clans de l'oligarchie militaire qui détiennent la réalité (la totalité), n'auraient-ils pas trouvé de compromis sur le candidat qui devrait succéder à Bouteflika ? Dans ce cas, combien de directions, d'état majors et de services secrets compte l'ANP ? Le DRS et la presse doivent comprendre une bonne fois pour toutes que les excès sont mortels, que les algériennes et les algériens ne sont pas des idiots congénitaux. L'affaire Chakib Kheli en est l'illustration même des limites morales et intellectuelles de ceux qui nous gouvernent. En effet, au lieu des résultats escomptés, l'affaire Khelil lève un peu plus le voile sur la véritable nature du régime algérien..