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BENISAF PLEURE SON VESTIGE NATUREL
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 18 - 09 - 2013

Ce que tu plantes dans ton jardin, te rapportera profit ; Mais si tu y plantes un homme, il t'en chassera. Proverbe arabe
Naguère, Benisaf était une ville environnementale et ornementale ,c'était un riche et joli patrimoine qui ressemblait de part sa nature à la ville de Blida ,cette dernière était surnommée « ville des Roses », la première était qualifiée de « ville de bougainvillée » se sont deux plantes ornementales qui embellissent un paysage géographique habitable ,le seul but était d'habiller la ville par cette beauté naturelle qui affecte la sensibilité humaine ,et pouvant créer des sensations qui enchainent les individus par un parfum adoucissant qui sert à calmer le tempérament de l'être humain .Le patrimoine Benisafien était fortuné, florissant et prospère( voir article « le laxisme est l'apanage de la ville de Benisaf » dans le quotidien d'Oran du 27/07/13)
Pratiquement tous les édifices publics de la ville de Benisaf étaient, certains le sont moindres, mais encore garnis de cette plante qu'on la surnomme le « bougainvillier » nomination par le gabarit masculin, la junte féminine l'invoque « bougainvillée » .Cette espèce de plante a été découverte par le botaniste « Philibert Commerson » au Brésil lors de l'expédition autour du monde dirigée par l'explorateur français « Louis Antoine de Bougainville ». Commerson rend alors hommage à Bougainville en nommant le genre Bougainvillea.
Nous retenons le « Bougainvillée » en féminin pour garder le sens de la beauté sensuelle et sa délicatesse ; c'est un doux joli arbuste épineux grimpant aux vives couleurs. Ses fleurs sont petites, et ce sont les bractées, de l'extrémité des rameaux qui les entourent qui présentent les couleurs suivantes: rose, rouge, mauve, orange, jaune, blanc. Selon les historiens et scientifiques en botanique, ces plantes sont originaires des forêts tropicales humides d'Amérique du Sud et sont utilisées comme plantes ornementales.
Pour réussir sa vie, un homme doit faire un enfant, écrire un livre et planter un arbre. »Compay Segundo
Par ailleurs ,à chaque début de printemps la ville de Benisaf avec son « bougainvillée » qui meublait les grandes places , les avenues de la ville, ainsi que les endroits ou se localisent les édifices publics ( poste ,salle des fêtes ,l'ex mairie ,l'hôpital , jardin public, le marché couvert, les anciennes écoles...... ) , les couleurs blanches, pourpres, bleues, oranges et rouges du bougainvillée ornent de plus belle et en masse le grand tableau de la ville par ces couleurs variées et vifs . La muraille de l'allée de l'ex mairie ainsi que celle qui longe la route allant vers le port, elles étaient endimanchées de bougainvillée dont ses fleurs de couleurs variées engendrent un décor que ni l'artiste ,ni le poète, ni le rapsode, ni autre maitre de culture ne pouvait envisager d'ériger cette beauté ornementale alors qu'un intrus à coup de son ânerie à déraciner cet environnement ornemental en toute impunité, préférant du béton aux fleurs !!!ne sachant point qu'une fleur est une véritable créature poétique embaumé par une arome qui institue une morale sociale permettant de devenir la loi de la raison, tandis que l'amour était, est et reste la loi du bon cœur .
Naguère, les habitants de Benisaf aimaient aussi bien le « Géranium » qui tarabiscotait et parementait les balcons, les fenêtres et les devants des portes d'entrées, une coutume d'un passé bien récent, qu'on a perdu à tout jamais à cause de ce mauvais esprit bétonné qui a permis de détruire les belles neurones qui émaillaient l'esprit des Benisafiens.
Les Benisafiens d'hier avaient une main verte, qu' ils utilisaient tantôt le matin tantôt le soir pour râteler tout ce qui sert à faire fleurir des « Nouar »( fleurs) comme on dit « chez nous ici» ; c'était un art ,une culture, un plaisir, une beauté et une joie de le faire et le faire exhiber aux invités pour mieux le renifler, le regarder et le vénérer.
L'élagage des arbres et des arbustes de la ville se faisaient bien avant l'arrivée du printemps, les palmiers, les ficus, les platanes, et les orangeais.. ..Pour mieux raviver leur sève, les rajeunir en quelque sorte en leur renouvellement de leur cycle de vie. Chaque famille Benisafienne possédait une mini-mini pépinière de fleurs aromatiques, dans de différents pots de fleurs qu'elle savait apprivoiser pareil au petit minou avec son « miaou-miaou », au petit caniche qui fait des petits « abois » et au petit oiseau dans sa petite cage qui chante.
Au quartier de la plage du puits tout prés de la mer bleue, le jasmin ensemençait dans le grand jardin de Monsieur Hamida moul car, embaume à la tombée de la nuit, l'ensemble de l'atmosphère du quartier. Ce parfum du soir en jasmin, le climat frais d'été et le calme et la détente faisait de la plage du puits un Eden pour les visiteurs et bien entendu les Benisafiens si ce n'est les plagistes dont on les qualifie souvent.
La culture et l'entretien des plantes et des arbres ornementales étaient devenu un reflexe conditionné qui renaissait chaque saison du printemps semblables aux enfants quand ca sonne la période ou les garçons s'occupaient aux « jeux aux billes »,et les petites filles aux « jeux à la marelles »,d'autres aux « jeux du cerfs volants », ainsi que d' autres petits jeux d'enfants , c'était un viel instinct qui conditionnait l'être humain d'hier, selon la période propice. .
Aujourd'hui le béton empiète partout les surfaces , les espaces verts ne sont plus une priorité pour les citoyens, ni pour les décideurs .Le jardin public d'hier est devenu aujourd'hui un vidoir et dépotoir ( voir article sur le quotidien d'Oran du 05/02/2013 et d'El Watan du30/11/2011 ), les arbres font de la peine ,ils sont arrosés par de la saleté en jus d' ordures et en urine faute de manque de poubelles et de lieu propice à cet acte d'humain et d'animal ,avec cette insolite Benisafienne en plein boulevard de la plage du puits on plante sur l'avenue des figuiers .... Des concours se font organiser pour l'embellissement et l' ornement des balcons et des façades des villas et des maisons malheureusement quand on ne sait plus qu' il s agit d'une culture et que l' on ne possède pas cette culture on ne risque pas d avoir une maison agrémentée et enjolivée de fleurs.
Quand un arbre tombe, on l'entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit. »Proverbe africain
Ailleurs des fleuristes vendent des fleurs, des pots en fleurs ,de la terre et des recettes de plants de fleurs . La nouveauté d'aujourd'hui ; la truelle remplace le râteau, le béton tue la verdure ,point de lopin de terre pour un espace vert, l'illicite tue le droit, le béton devient roi et loi , la matière plastique devance le naturel .On achète aujourd'hui des fleurs en matière plastique, des arbres en matière plastique et on décore nos maisons en matière plastique ,le parfum n'est plus un plaisir de sensation, simplement on détourne nos sensations innés et c'est avec les yeux que l' on sente, avec les oreilles que l' on voit et ...Ce type de changement suscite une nouvelle culture puisque la rose( fleur) en matière plastique ne nous fatigue point et ne nous prend pas ce temps précieux mais vide. Les pots de fleur en matière plastique ne nécessite pas de remuer sa terre ,de l'apprivoiser, puisque la terre est aussi en matière plastique ,ni de l'arroser encore moins de l'élaguer et tout ce plaisir d'antan se perd car il représente à l'ère du numérique, une besogne que la rose en matière plastique remplace et nous économise du temps précieux pour jeter des ordures à l'extérieurs .La ville nécessite ce genre de plante en matière plastique et d'arbres en plastique pour embellir la ville et se débarrasser des jardiniers et des paysagistes que le béton à chasser de nos parages . Ladestinée de Benisaf , c'est quand nous voulons l'isoler, elle ressemble à ces arbres qu'ils sont impossible d'arracher avec toutes leurs racines, mais Dieu le Tout-Puissant planta tout d'abord un jardin et vraiment, vraiment c'est le plus beau et le plus pur des plaisirs humains, que les Benisafiens de toute caste et tout niveau ont perdu à tout jamais.


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