MANDELA s'en va laissant derrière lui l'éprouvant parcours d'un combattant inlasssable qui constitua d'abord de par son statut de prisonnier du siècle un cas de conscience pour la communauté internationale avant d'aboutir au leader courtisé par cette meme communauté et dont sa libération de prison fut fétée avec les égards d' un évènement planétaire. L'algérie décrète un deuil national de huit jours fidèle à sa tradition de pays sous la botte de truands depuis voilà un demi siècle qui exploitent de tels évènements pour mettre en exergue des idéaux qu'ils combattent sournoisement et dont ils sont les derniers à reconnaitre.Mais ceux sont les impératifs de la propagande qui veulent ça car il y a une tradition qu'on veut immuable et qu'il ne faut pas enfreindre au risque de commettre un sacrilège.C'est l'apanage des pays ex-satellites de la défunte URSS nostalgique du stalinisme.Le communisme n'est plus mais les apotres de LENINE sont plus royalistes que le roi et veulent perpétrer une idéologie devenue caduque et rejetée par ses adeptes et dont seul CUBA Y tient encore pour des raisons purement stratégiques étant depuis toujours dans le collimateur US. Bouteflika ,qui a grandi dans le giron occidental tout autant que tous ceux qui président aujourd'hui aux destinées du pays,ne peut s'accommoder de la philosophie du bourreau de l'apartheid et n'a jamais été sincère dans ses hommages envers des leaders nationalistes et cela va parfaitement avec son penchant subversif et sa réputation d'architecte des coups d'Etat non seulement en algérie mais dans l'ensemble du monde arabe.Quelqu'un qui a promulgué la loi sur la concorde civile pour absoudre les généraux de leurs crimes ne peut avoir d'estime pour un leader tel que Nelson MANDELA.S'il le fait aujourd'hui,c'est dans le but de gagner l'estime des sud africains et d'une bonne partie des algériens à un moment ou son image n'a jamais été aussi délabrée qu'elle l'est aujourd'hui. Bouteflika ne peut donc laisser filer un tel évènement sans y mettre son grain de sel non pour briguer un quatrième mandat dont il est convaincu plus que quiconque qu'il ne pourra gérer mais évidemment pour frayer un passage à son frère SAID ,le président virtuel de l'algérie, depuis que la santé de FAKHAMATOUHOU commença à lui poser de sérieux problèmes.Il ne pourrait se retirer sans laisser d'empreinte,comme ça pour soulager le peuple souffrant de son génie destructeur.Il fallait perpétrer le calvaire des algériens et Bourteflika ne se fait pas prier pour le faire. MANDELA fait désormais partie du passé mais a légué une pensée,une philosophie qui a révolutionné le combat des peuples pour la liberté et un pays nanti qui constitue un pole économique et industriel le plus important du continent. Bouteflika s'en ira un jour ou l'autre après avoir stigmatisé indélébilement le peuple algérien ,de sa paupérisation et de la perversion de la société son cheval de bataille dont il se rappellera tout comme il se rappellera des calamités et de la tragédie qui l'a endeuillé. Néanmoins,ce qu'on doit retenir en tant qu'algériens,c'est que le départ de MANDELA doit etre appréhendé non comme l'occasion de l'exercice des usages protocolaires pour l'échange de politesse mais comme un tournant qui se doit etre décisif dans notre parcours pour le recouvrement de notre souveraineté et pour la construction d'une pensée libératrice pour l'émergence de l'esprit du combat. Le pain,le logement et le travail doivent cesser de constituer l'essentiel de nos revendications qui doivent passer du stade des droits inaliénables et des exigences sociales pour déborder sur notre détermination à la rupture pure et simple du système.Tel est le principe élémentaire de la révolte. HAMMANA Mahmoud.