- Ennam Sid Eraïs ! - Wech El Ahwal ? Ki Rahi El blad ? - Ya Sid Erraïs, ça ne va pas trop.... Le peuple ne se pose même plus des questions sur votre absence. - Le peuple wella la presse ? - Les deux Ya Sid Erraïs ! La presse n'a rien à mettre sous les dents. Il ne se passe rien dans le pays. On a eu la mort de Mandela, un jeune qui s'est immolé dans l'indifférence à Khenchela, le lancement de la 3 G, un reportage sur la situation des cités universitaires de jeunes filles, ... - C'est bon ! C'est bon... et les partis s'activent ou non à la veille des prochaines élections présidentielles ? - Rien ne bouge Sid Eraïs. Tout le monde attend votre décision quant à vous représenter ou non à un quatrième mandat. On a quelques « candidats » à la candidature qui tatent le terrain avant de se décider dont un émigré, sorti de nulle part et dont je ne me rappele plus du nom, Yasmina Khadra, et peut être M. Hamrouche. Sellal occupe le terrain comme il peut mais ses discours sont souvent détournés à cause de sa non maîtrise de la langue arabe. Son « fakakir » a fait le buzz sur facebook.. Et la télé continue de lire vos messages adressés aux uns et aux autres dans une totale indifférence. - Oui je vois... Pourtant j'ai donné des instructions fermes pour le lancement de la 3G, la relance de l'agriculture, la construction de logements, l'amélioration de notre système de santé... J'ai l'impression de ne pas être suivi - Oui mais le peuple qui faisait une fixation sur votre état de santé, semble à présent résigné. Beaucoup reconnaissent que vous avez contribué à la fin de la décennie noire, que vous avez un peu investi dans les infrastructures routières et de transport mais le sentiment général est que de nombreux problèmes de fond restent sans solution. Ils estiment qu'il est de votre devoir de quitter dignement le pouvoir en favorisant l'alternance - Exemple ? - L'arabisation, le problème identitaire, notre dépendance alimentaire vis à vis de l'étranger, l'état de notre Ecole et de nos universités qui se sont clochardisés, le commerce informel, la véritable valeur de notre dinar, la corruption et... - Mais je ne peux être partout. Je donne des orientations et c'est au gouvernement d'appliquer. Pas à moi. - Justement Sid Eraïs. Mais c'est vous qui nommez les personnes aux postes stratégiques. Et ces personnes ne sont pas toujours à la hauteur de leurs missions, ou alors quand elles le sont, elles atteignent vite leurs limites. Et le peuple le sait et ne cesse de dénoncer - Exemple Salah ? - Ben une info passée quasiment inaperçue sauf dans certains medias : c'est le Président de la cour des comptes que vous avez nommé qui a déclaré que « l'administration fiscale ne dispose pas de moyens appropriés» et que la Sonatrach – dont dépend presque totalement nos finances- échappe à son contrôle. Il a même précisé que « Seulement trois agents sont affectés au service de la fiscalité pétrolière chargés de la gestion et du suivi des dossiers fiscaux. ». C'est du lourd ya Sid Eraïs. - C'est qui le Président de la cour des comptes déjà ? - ............... Youcef L'asnami