Ce billet m'a été inspiré par un article du même titre publié par notre frère et ami Mohamed Jebara, sans prétention d'impressionner le lectorat, que j'ai trouvé très intéressant et auquel j'apporte dans cette contribution une réponse sans équivoque sur l'échec de la génération de l'après guerre . Voir ceux qui ont dirigé et dirigent encore notre pays et une preuve irréfutable de l'échec de la génération après guerre. Voir ces leaders politiques et militaires faire les yeux doux a la France ne fait que renforcer ce constat. L'impensable est devenu réalité. Toutes les nations sont rentrées dans l'ère des changements, l'Algérie est, elle restée par la faute de son élite dans l'ère de l'incertitude et de l'inconnu. Les institutions financières internationales nous apprennent que le gouvernement algérien dispose de ressources financières exorbitantes. Certains pays africains voient des dettes substantielles généreusement effacées par l'Algérie. L'observatoire international de météorologie nous apprenait il y a quelques temps le réchauffement de la terre a plus trois degrés, ce qui n'est pas sans conséquences pour l'Algérie. Dans ce scenario, à chaque saison son quotidien, les pénuries de gaz et d'eau et les crises de tous genres affectent agressivement la vie de l'Algérien. Certaines régions du pays trop chaudes, d'autres régions trop froides pour être habitées ne trouvent point de solution encore moins d'écoute. Ce scenario est celui auquel la génération de nos enfants fera immédiatement et inévitablement face, parce que nous nous ne sommes pas donné la peine de lutter pour les droits des prochaines générations. Dans l'intervalle de cinquante ans, la vie telle que nous l'avons rêvée depuis que nos parents ont fait le serment de nous libérer, bascula irréversiblement dans le cauchemar. Cet échec prémédité par les gouvernants, n'est pas celui des institutions politiques. C'est l'échec de l'élite qui assiste impuissante ou désintéressée, a la concentration de toutes les richesses du pays dans les mains de quelques individus au nationalisme déjà suspecté. En d'autres termes, ceux qui profitent de notre sentiment de réussite et du statut satisfaisant que nous nous attribuons, même peu nombreux, disposent de ressources illimitées appartenant au peuple, utilisées et misent a profit pour établir des relations et des lobbies visant a toujours maintenir ce statu-quo. A l'opposée, ceux qui subissent et subiront les conséquences de cet échec sont très nombreux, généralement des démunis et des gens sans une quelconque influence, mais surtout repartis sur plusieurs générations. Peut être s'agit-il uniquement d'un échec moral ? La contemplation des preuves qui s'accumulent devant nos yeux, le caractère irréversible de la faillite présage de la majorité du peuple d'ores et déjà en situation de survie. Qu'adviendra –t-il demain ? Hélas! Il sera trop tard. Devant une telle injustice, confirmation matérielle de notre échec, nous choisissons collectivement de faire primer notre « réussite personnelle »sur la vie de millions de nos compatriotes, d'autant plus que les barons du régime restent indéniablement aveugles devant les intérêts et les besoins des générations à venir. Chaque génération de par l'histoire, fait face à des échecs moraux : la guerre, l'oppression, la dictature, les enlèvements, les disparitions forcées et j'en passe. Malheureusement, avec l'état actuel du pays, notre génération sera celle qui aura l'insigne (des-) honneur d'avoir participé passivement a la destruction de notre chère patrie, et par là même, la première et dernière génération en voie de laisser derrière elle une terre qui ne pourra plus assurer la survie a ses enfants. Si par un concours de circonstances favorables « l'histoire venait à se répéter, Il viendra le temps d'élever notre conscience et de définir un nouveau cadre moral. Un temps où nous devons dissiper la peur et nous offrir l'espoir. Ce temps sera celui de notre génération, devant l'histoire et face à notre conscience »