Tout le monde soutient le système, aussi bien ceux qui s'accrochent mordicus au 4 ème mandat que ceux qui donnent l'impression d'avoir un autre « candidat », et même ceux qui ne cessent de vociférer leur rage contre le président, en majorité, ils en veulent juste au système (et au président) de les avoir trop vite écartés et/ou pas assez rétribués et n'ont au fond comme seule frustration que de ne pas avoir duré dans les parages du pouvoir. Trop peu au fond remettent en cause la nature et le crime originel du pouvoir dans ce pays captif, tous se sont découverts une âme d'opposants après avoir traîné dans les pattes des loup-garou, ainsi les uns se sont crus irremplaçables, les autres se sont sentis trop précieux pour être oubliés, certains se sont même vus capables de déloger le diable par la magie des urnes, mais tous se sont fait éjecter à un moment donné ; personne n'a jamais vu ni entendu les suppliciés et pour une bonne partie d'entre eux, c'est après 2003, après avoir assuré leurs arrières et l'avenir de leur progéniture multi-nationale, qu'ils ont retrouvé leurs mémoire à propos de Bouteflika & Co. Elle n'est pas folle la guêpe et sait que tous ceux qui ont mangé à sa table, pour ne pas dire dans ses écuries, sont inoffensifs, voire insignifiants. En attendant, ces clowns passés maîtres dans l'art du sur place ne se lasseront pas de jouer les mêmes scénarios, de réchauffer les mêmes émois, de chanter les mêmes refrains pour nous rappeler à quel point le peuple est effondré, pourtant du coup, ni les caricatures les plus osées, ni les sketchs ni l'humour coloré ne peuvent plus nous empêcher d'avoir la nausée. Z.A.