Dr Badreddine BENYOUCEF, Nîmes Le ridicule ne tue pas car sans cela l'Algérie serait largement dépeuplée. On nous a annoncé sans aucune pudeur que 8 fourgons chargés à ras bord ont déposé 4 millions de formulaires dûment signés et légalisés ont été déposés au siège du conseil constitutionnel appelant Bouteflika à rempiler pour un 4ème mandat. Tout d'abord, pourquoi 4 millions de signatures ??? La barre a été fixée à 60000 signatures, pourquoi dès lors en apporter 66 fois plus que le quota exigé ? Ensuite, si on se plie à un simple calcul, à supposer que la signature d'un formulaire n'exigerait qu'une seule minute (une belle performance !…), on arrive à 4000.000 de minutes soit 66666 heures soit 2777 jours ou 7 ans et demi !… Les détracteurs de notre démarche nous rétorquerons que les formulaires ont été remplis dans les 48 wilayas, cela nous ramène tout de même à 57,85 jours (58 jours). Or, il ne s'est écoulé que 3 ou 4 jours entre le moment où le sieur Sellal a annoncé la candidature de son maître et ce 3 mars où l'on est devenu la risée du monde où l'on a vu le président-candidat scotché à son fauteuil, l'air livide et s'exprimant laborieusement, ce qui ne laisse rien augurer de ce qui va se passer. On a tout de même un soupçon de réponse à nos questions. Les 58 jours mis en évidence (2 mois), nous ramènent aux 48 campagnes électorales que vient de mener d'une main de maître notre big Sellal qui sans aucune honte vient de comparer Bouteflika, d'abord à Roosevelt et ensuite à Merkel… Cette mascarade n'a de sens que si on se positionne à la place des metteurs en scène de ce carnaval que nous vivons et qui n'ont pas hésité à prendre notre pays en otage pour justifier, à l'opinion internationale le résultat attendu du 17 avril. Ceci pour vous dire que les dés étaient pipés de longue date, mais je comprends les candidats-liges-lièvres-cautions qui ont maintenu leurs candidatures, il ne faut jurer de rien et il est sans doute plus confortable de ne pas insulter l'avenir et se placer ainsi dans la course pour les strapontins à distribuer. L'un d'eux, en l'occurrence Aziz Belaid ne vient-il pas de déclarer : «Ce système c'est comme un feu, si on s'en approche trop on se brûle et si on s'en éloigne trop on a froid. Alors il faut trouver la bonne distance pour avoir suffisamment chaud sans se brûler». Pas folle la guêpe !… Badreddine BENYOUCEF, Nîmes France