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Une chance historique pour rompre avec le système actuel
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 08 - 03 - 2014

Décidément, notre actualité, quels que soient les détours qu'elle emprunte, finit toujours par nous ramener devant nos contradictions.
On soutient qu'on veut un changement radical du système politique (d'essence militaire) et dans le même temps on veut continuer de se ressourcer en son sein pour la gouvernance de la future Algérie. Que représentent pour l'avenir de l'Algérie Liamine Zeroual, Ali
Benflis, et Mouloud Hamrouche pour ne parler que de ces personnalités, dont la candidature à l'élection présidentielle a été sollicitée par différents groupes de la société, voire du sérail ? Si le premier a préféré renvoyer chez eux ceux qui le sollicitaient pour la simple et bonne raison que lui aussi, tout comme Bouteflika avec son fameux «tab djnani», estime que l'Algérie a besoin de sang neuf des nouvelles générations avec d'autres pratiques politiques, les autres se prêtent au jeu et se lancent dans la course, pensant sans doute faire partie de la solution à ce pays en perpétuelle crise.
Outre ce paradoxe algérien qui consiste à s'en remettre encore et toujours aux anciens d'un système qui a conduit l'Algérie dans l'impasse actuelle, cela dit sans remettre en cause la valeur politique et historique de ces personnalités, on est tout simplement en train de nourrir la légitimité du même système et, ce faisant, diminuer d'autant la légitimité populaire des dirigeants en devenir. Envers qui seront-ils redevables par la suite ? La réponse se devine aisément, tellement est évidente leur vulnérabilité vis-à-vis des tenants du système (que d'aucuns appellent le pouvoir réel). Quelles que soient leurs promesses et leurs ambitions politiques, ils se retrouveront invariablement dans la même logique que leurs prédécesseurs. Quant au pari d'une Algérie libre et démocratique, il sera sérieusement compromis puisque lié à la disparition du système. Si les choses évoluent dans la perspective du régime, il faudra reconnaître que la société a abdiqué son rôle de catalyseur du rêve démocratique au profit de ce même conservatisme, qui, lui, dicte le choix de candidats, plus ou moins apparentés au système en place. Un système qui, pourtant, symbolise à lui seul tout le malaise algérien des 50 dernières années.
N'est-ce pas que cette façon de faire, voire de penser, d'une partie des Algériens, témoigne de notre tendance maladive, non seulement à nous sous-estimer face au régime, mais également à nous méfier les uns les autres quand vient le moment de nous souder contre lui ? Serions-nous atteints du syndrome de Stockholm au point de refuser le changement qui nous libérerait des gouvernants actuels ? Pourtant, nos cœurs, comme les rues de nos villes, sont en perpétuelle révolte face à leurs abus.
Aujourd'hui, en 2014, l'Algérie ne doit plus servir d'otage aux clans qui la régentent selon leurs intérêts égoïstes. Les différents partis, les groupes sociaux, les associations, bref, toutes les composantes de la société animées par les valeurs démocratiques, sont sommées de sortir de leur cloisonnement suicidaire pour mobiliser et motiver les populations, essentiellement la jeunesse, héritière légitime de ce pays. Cette élection est un autre rendez-vous que nous donne l'histoire pour sortir l'Algérie de ce labyrinthe de complots, de guerres de clans et de nombreux autres fléaux qui font la marque de fabrique du système actuel, incapable de solutions aux problèmes du pays.
Il a fait de nos querelles intestines et nos divisions son ticket gagnant et malgré ses déboires passés et actuels, il continue d'user d'arrogance et de mépris pour barrer la route au peuple qui aspire au statut d'une citoyenneté faite de liberté, de justice et de dignité. Ferons-nous preuve de diligence et de maturité pour construire enfin un compromis historique en faveur de ce changement politique vital pour notre peuple, ou céderons-nous une fois encore à nos vieux démons, en laissant entre les mains du pouvoir l'avenir de l'Algérie, au risque de le faire avorter ? Ce qui est sûr, c'est que la réponse dépendra en grande partie de la société algérienne.
Zehira Houfani Berfas : écrivaine


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