* Tweet * * * Tweet * * Nos présidentielles ? Une occasion de divertissement pour nombre de médias étrangers si avides de sensationnel ! En refusant le Visa à ces médias, le pouvoir algérien leur donne une occasion pour divertir leurs téléspectateurs, leurs auditeurs ou leurs lecteurs. L'ENTV continue dans son entreprise de bêtification de larges couches de la population en offrant des images pathétiques d'un Président malade, incapables de s'exprimer. Est ce voulu ? Et de continuer l'ouverture de ses JT par des messages de ce même Président à des chefs d'Etat de pays que nombre d'entre nous ne situeraient même pas sur une carte. On licenciera ce nième responsable de la rédaction bien sûr. Mais on ne résoudra pas le problème de la communication. Restent les réseaux sociaux et la presse dite indépendante. Et là tout le monde se lâche ! A coup de slogans, d'analyses, de chroniques et même et de plus en plus de chansons ! Le printemps « démocratique » quoi ! La fiesta. Sauf que ceux qui disposent de cette liberté d'expression ne disposent pas des MOYENS pour changer l'ordre établi ! Ils ne sont pas gestionnaires de cette rente énergétique qui a été une malédiction plus qu'une bénédiction. Cette rente qui a étouffé toutes les initiatives citoyennes, qui a rendu l'oisiveté comme vertu, qui a sacrifié l'effort au profit de l'argent et qui a transformé notre immense pays en une grande poubelle internationale dans laquelle se déversent tous les gadgets électroniques, cosmétiques, pharmaceutiques, alimentaires, textile et autre quincaillerie des pays du Golf, de la Chine, de la Turquie et j'en passe. Galak Rabi Ya3ti El Ham Ghir Elli Ma 3andou Esnane ; ce que H. Leclerc traduit par « La liberté et la dignité humaine doivent être effectives, et il ne sert à rien de dire que chacun doit vivre libre s'il n'a pas les moyens de vivre. ». Et paradoxalement ceux qui disposent de nos moyens sont silencieux. Trop préoccupés par la gestion des « affaires ». Pas le temps d'aller disserter ou répondre aux bruits de la rue qu'ils savent passagers. La récréation du peuple décidée dans les années 80 peut continuer, sans mêmes nos « intellectuels ». Nouara Hocine (Les intellectuels algériens : mythe, mouvance et anamorphose" Eds DAHLEB), rencontrée par hasard au dernier Salon du Livre de Paris, se désolait encore de l'absence de nos intellectuels dans les débats. Et de me rappeler qu'aucun des 22 membres Comité Révolutionnaire d'Unité et d'Action (C.R.U.A.), ni des « six chefs du FLN » qui ont déclenché la guerre de libration n'étaient considérés comme intellectuels au sens que donnent à ce mot certains dictionnaires. Et pourtant ! Parce que notre université a failli dans une de ses missions essentielles d'opposer à « l'élite de l'argent » une « élite du savoir et de la raison », nous sommes arrivés à des situations burlesques où ce ne sont pas les programmes des « candidats » qui sont au centre des débats mais les personnes him self dont la pauvreté des discours redondants n'a d'égale que leur incapacité à proposer une réelle alternative au pouvoir actuel. Parce qu'ils savent que les dés sont jetés ! Youcef l'Asnami Nombre de lectures: 815 Views