28 Février 2015 Publié par Saoudi Abdelaziz http://www.algerieinfos-saoudi.com/ Question du jour : le PT va-t-il avoir le courage de franchir le rubicon de la vraie opposition sociale, et rompre la coalition avec la FLN et le RND qui maintient l'UGTA sans sa politique suiviste à l'égard du régime? Le 24 février fut à la fois un non événèment populaire et un temps fort qui ébranle la classe politique. Le test a été positif: la maladie a été confirmée, une nouvelle fois. Diagnostic : l'incapacité mutuelle et réciproque du pouvoir et de son opposition-maison à intéresser le peuple à leurs calculs politiques. L'immense boycott politique populaire a donc été confirmé à l'égard de la classe politique, assimilée dans son ensemble à un système politique qui a secrété dans le pays la triple calamité de la fitna, de la prédation et de la déchéance citoyenne. Ce système continue de contrôler le pays en usant des mêmes règles du jeu, depuis une trentaine d'années. Mais avec une efficacité sans cesse amoindrie, alors qu'en ce milieu des années 2010, le mouvement citoyen se fraye un chemin, à l'écart des officiers traitants, sans doute pour la première fois depuis la décennie noire. Il est probable que ce boycott politique se manifeste dorénavant jusque parmi même les membres des partis, dont se servent les barons de a classe politique. Les adhérents ne sont pas bousculés, le 24 février, dans le (court) tronçon favori de la nomenclatura militante, Sacré-Coeur-Place Audin- Grande poste. Et il a fallu mobiliser la bureaucratie syndicale et les intermittents du spectacles pour meubler, chichement mais bruyamment, les meetings du pouvoir Après ce nouveau test positif, Boudjerra Soltani, croit donc l'heure venue de mettre la classe politique d'accord et d'arrêter ses chamailleries. L'islamiste de participationappelle à un gouvernement d'union nationale et se déclare prêt à « redevenir ministre ». La « transition » Il n'y croit pas car dit-il, depuis « l'instauration de l'état d'urgence entre 1992, tout les gouvernements sont de transition, ce qui ne favorise pas la stabilité ». Ce qui n'est pas bon pour le business sérieux à l'international, explique-t-il dans Echourok. Digression. Boudjerra se vante de connaître le sérail. Le général Tewfik: « Une personnalité mystérieuse mais dont la main est partout ». Amar Saadani: « l'aplomb dans les propos et une capacité à tourner le dos aux problèmes internes ». Said Saadi? « Un homme qui a connu ses limites et s'y est arrêté », etc. Sous la pression du trop vide, le terrain de la « majorité politique présidentielle » semble se fissurer. La commune aversion à l'égard des clans concurrents n'empêche pas Amar Saadani et Louisa Hanoune de se prendre à parti publiquement. La chef du Parti des travailleurs sort même du conformisme en soutenant… les chômeurs de Laghouat. « Posture » ou un vrai souci des mouvements sociaux? s'interroge-t-on au dernier café presse de Maghreb Emergent. Et le blogueur se pose la question : le PT va-t-il avoir le courage de franchir le rubicon de la vraie opposition sociale? C'est à dire rompre la coalition bureaucratique qui l'unit au FLN et au RND, et qui impose depuis de trop longues années à la centrale UGTA sa politique suiviste à l'égard du régime. * facebook * twitter