Pression maximale sur le juge d'instruction. Pression intolérable, exercée par des milieux politiciens, dont on devine qu'ils se situent au sommet de l'état français, par le biais du parquet général de Paris. Mais aussi pressions en tous genres, exercées par les avocats de Hassani, à travers des journaux de service qui titrent à la Une que le juge d'instruction français n'aura d'autre choix que de rendre un non lieu, parce que le sieur Hassani n'est pas le bon Hassani, que c'est un homonyme, et que le principal, et seul témoin de l'affaire, le colonel Samraoui, est sujet à caution, puisqu'il est dans l'opposition, et que son témoignage ne serait inspiré que par une soif de vengeance. Ces méthodes, qui seraient niaises, si elles ne tentaient de dévier le cours de la justice, ont vraisemblablement pour but de délivrer un quitus à la conscience d'un juge qui se sera révélé beaucoup plus opiniâtre que prévu. Façon, qui se veut persuasive, de lui dire « vous vous accrochez à vos intimes convictions, et au témoignage de Samraoui! Et bien vous pouvez dormir tranquille, votre Samraoui est peut être plus compromis que celui que vous avez mis en examen » C'est pour cela que des tirs groupés se concentrent maintenant sur la personne du Lieutenant colonel Samraoui. Il faut absolument démolir le personnage et son témoignage, parce que c'est le seul fil qui pourrait aider à prouver la culpabilité de Hassani et de Amellou, le tueur qu'il avait engagé, et payé. Et c'est ainsi, qu'après une période de tâtonnement et d'improvisation, les milieux qui tentent d'exfiltrer Hassani vers l'Algérie, pour le mettre définitivement à l'abri de la justice française, ont cru avoir trouvé la parade idoine. Jeter le doute sur la personne et les intentions de Samraoui. Le discréditer au sein de l'opinion publique et surtout dans l'esprit du juge d'instruction. Ebranler la conviction de ce juge qui croit disposer d'un témoignage irréfutable. Mettre le paquet sur Samraoui. C'est la consigne maîtresse. Et c'est cousu de fil fluorescent, dans cette mêlée de forbans. Et c'est ainsi, que dans l'indifférence incompréhensible d'une presse française qui fait semblant de regarder ailleurs, des forces occultes, mobilisent des moyens médiatiques et procéduriers pour vider le dossier Hassani de son élément le plus accablant : La crédibilité du témoignage Samraoui. Et, comme ils ont seuls à s'exprimer sur la question, puisque la presse française fait le mort, ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent, sans que personne vienne seulement les contredire. Tout ! Dire de cet homme qui a recruté un proxénète pour faire assassiner une grande figure de l'opposition de son pays que c'est un homme de grande moralité est aussi choquant que de dire de Samraoui, un véritable héros pour le peuple algérien, qu'il ment et qu'il ne cherche qu'à se venger du régime qu'il combat. Dieu, que c'est dur ! Mais malgré toutes ces pressions et cette innommable campagne de désinformation, nous continuons d'espérer, cependant, que le juge Thouvenot continuera de tenir le cap de l'honneur et de la justice. Mais il a besoin que l'opinion publique soit alertée. L'affaire Mecili a trop souffert de la mauvaise influence de politicards de bas quartier. Il ne faut pas oublier que celui qui a assassiné A.Mecili a été exfiltré vers l'Algérie, dans un vol en première classe, sous des prétextes fallacieux de « raison d'Etat », par des politiciens français qui avaient des accointances sordides avec la junte algérienne. Aujourd'hui, d'autres forces, dans un autre contexte, et où Hassani est devenu un objet dont un clan s'est servi pour en compromettre un autre, sont sur le point de faire commettre une autre forfaiture à la justice française. Seul, et isolé médiatiquement, le juge Thouvenot ne pourra pas résister à de telles pressions.