Le phénomène des harragas qui a atteint des pics majeurs durant les derniers mois estivaux, est plus contenu par rapport à l'année 2007 quand sur les côtes sud-occidentales de l'île en prévalence, arrivèrent 1.547 immigrés clandestins provenant en grande majorité d'Algérie, et pour une part moins consistante de Tunisie. Durant le mois d'août les autorités italiennes ont enregistré un débarquement de 509 harragas contre les 619 de l'année précédente. Durant ce mois de septembre, 41 harragas ont débarqué sur l'île contre 356 en 2007. Phénomène croissant et inquiétant, les autorités italiennes enregistrent un nombre toujours plus croissant de femmes et d'enfants à bord des charettes de la mer. Si en 2007, on dénotait seulement deux femmes ayant traversé la grande bleue, en revanche cette année plus de 20 femmes et 20 bambins ont débarqué en Sardaigne. La durée du temps de permanence des harragas dans les centres d'identification et d'expulsion a considérablement augmenté en application des normes communautaires qui régissent la procédure de demande d'asile dans les centres d'accueil. Ainsi, 234 personnes transférées de Lampedusa vers le centre d'Elmas, circulent librement sur le territoire en attente de bénéficier de cette mesure administrative. Il est à croire que c'est justement le caractère contraignant de ce statut, qui est à l'origine du mécontentement des harragas enfermés dans la structure d'Elmas et qui a amorcé la révolte qui s'est ensuite transformée en violentes échauffourées dans la nuit entre mercredi et jeudi. Rappelons que le deuxième étage du centre d'accueil d'Elmas avait été complètement détruit. Synthèse rédaction LQA Photo Adn Kronos : Des hommes de la garde de finance transportant le corps d'un harrag