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La résistance démocratique entre engagement et lâcheté!
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 13 - 10 - 2015


Par Fodil Boumala
In Facebook
Je n'aurais pas souhaité écrire cet article en ce moment ô combien crucial dans la vie de notre pays.Mais il fallait le « commettre » comme l'aurait dit mon ami le regretté Ali Boudoukha.
Je l'écris pour dénoncer le pouvoir d'Alger et le condamner jusqu'au premier spermatozoïde fondateur de toute sa généalogie.
Je l'écris aussi pour « pleurer » la société civile et les réseaux militants d'une part et manifester mon mécontentement et m'élever publiquement contre le silence irresponsable et complice de la grande majorité de nos universitaires, journalistes et avocats d'autre part.
Depuis l'autre mandat de 2014, celui de la honte imposé à l'Algérie par la « famille » contre-révolutionnaire c'est-à-dire militaro-politico-financière à la tête de la décision, la partie dynamique de la « résistance démocratique » commence à se démobiliser, à s'effriter et à se noyer dans des considérations malheureuses et déplorables.
L'Université berce bien et corrompt en douceur ce que devait être l'élite, la corporation des avocats s'enlise dans son misérable marché des affaires et celle de la presse, pour ne citer que ces trois maillons d'une longue chaîne, cultive la misère culturelle, la politique des cafés maures et joue à merveille, à des exceptions près, le rôle de la charrue fourre-tout.
Comment explique t-on le mutisme de ces trois « consciences » devant la politique de la terre brûlée commanditée et entretenue par l'ensemble des îlots constitutifs du pouvoir d'Alger ? Chacun, bien évidemment, pour des intérêts précis à court et à moyen termes.
Prenons les quatre deniers évènements qui ont caractérisé cette stratégie de terrorisation du peu de voix encore « courageuses et libres » et d'empoisonnement de la vie publique.
Il s'agit de l'indigne arrestation du général à la retraite Hocine Ben Hadid, un homme de compétence, d'intégrité et de résistance au diktat de la famille contre-révolutionnaire. Il est accusé de « tentative d'affaiblir le moral de l'armée » et de « divulgation de secret d'Etat ».
Au lendemain de cette arrestation, c'était au tour de Hassan Bouras de la région d'El Bayadh, journaliste et membre actif de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l'Homme (LADDH) pour la zone sud du pays d'être arrêté et emprisonné. Harcelé depuis plus d'une décennie, arrêté et mis en prison à plusieurs reprises et privé de ces droits de citoyen, les services de sécurité appuyés par la machine judiciaire à l'échelle locale ont fait de lui et de ses compagnons,souvent des chômeurs, une priorité sécuritaire. Arrêté lui aussi pour « incitation des citoyens à s'armer contre l'autorité de l'Etat».
Pour en finir avec les affaires Khalifa, BRC, SONATRACH, l'aviation militaire et civile, l'autoroute EST-OUEST et bien d'autres scandales financiers dans différents secteurs, le pouvoir d'Alger se lance dans la « chasse à l'homme » contre Issaad Rebrab et son groupe CEVITAL.
Hier matin, la même machine mais avec d'autres acteurs et intervenants frappe l'espace médiatique et ferme « El Watan Tv », une chaîne de télévision d'un homme d'affaires et ancien proche de feu Mahfoud Nahnah. Le motif apparent est bien sûr la fameuse histoire déjà avancée lors de la fermeture manu militari de Atlas Tv : Activité sans autorisation.
D'aucuns le savent, la principale et unique raison de cet acte condamnable est d'avoir invité Madani Mezrag,l'ancien chef de l'AIS et actuel membre actif de Fares,un parti politique en cours de création.
Rien de tout cela n'a fait bougé ni les partis politiques ni les militants de tous bords encore moins les activistes et journalistes engagés dans les milieux de la presse.
Sommes-nous devant un engagement deux poids deux mesures? Ou bien sommes-nous face à une nouvelle situation de « fait accompli » qui s'explique,en gros, par la fatigue morale et physique des uns et par le « désengagement et la lâcheté » des autres devant les causes à défendre?
Ce sont ceux-là même qui ont défendu, becs et ongles et par toutes les voies, un certain général Khaled Nezzar lorsqu'il fut attaqué en justice en Suisse et en France. A part quelques rebelles,personne parmi cette cavalerie n'a levé le petit doigt pour condamner et dénoncer l'arrestation de Ben Hadid alors que les propos de ce dernier sont partagés et rapportés par « ces cercles » au quotidien. Que diront-ils demain si leMaghrebemergent.com et radio M sont suspendus ??
Ce sont ceux-là même aussi qui, par zèle et aplaventrisme, ont fait des pieds et des mains pour défendre l'image, les achèvements et les seigneuries du général de corps d'armée Mohamed Mediène dit Toufik. Ont-ils deux logiques, deux langues, deux consciences ? Les Droits de l'Homme en général et la liberté d'expression en particulier sont indivisibles !
Pourquoi se taisent-ils alors que Hassan Bouras est en prison ? Et si c'était un de leur « relais » d'ailleurs ou d'ici ? Ils auraient sûrement mobilisé la terre entière pour le libérer. Nous l'aurions nous-mêmes défendu pour le principe et pour assurer la survie de la démocratie. Un journaliste, un général, un avocat, un militant ou un investisseur comme un simple citoyen chômeur,etc. se valent tous devant une violation de leurs droits fondamentaux. L'on défend un droit, une cause, une vie humaine et non un statut ou un grade.
De même pour Rebrab ou El Watan Tv. Notre devoir de citoyen nous oblige à les défendre et à les soutenir sans pour autant piétiner, comme le fait le pouvoir d'Alger, le libre exercice d'une justice indépendante si,toutefois, il y a diffamation ou une quelconque fraude.
L'on défend Cevital parce qu'elle constitue une grande plus value nationale. A travers Cevital, nous défendons l'entreneurship, le transfert du know-how, la production nationale, la création de l'emploi et le renflouement des caisses du trésor public par la fiscalité. L'on défend El Watan Tv parce qu'elle n'a pas outrepassé les règles de la déontologie ou violé son cahier des charges.
Si on doit arrêter la diffusion de cette modeste chaîne parce qu'elle a interviewé Madani Mezrag, alors il fallait arrêter le général Smail Lamari pour l'avoir entretenu et « négocié » avec lui. Ne fallait-il pas arrêter Bouteflika ou Ouyahia pour l'avoir reçu et consulté à la présidence de la République à propos de la réconciliation dite nationale, des droits de ses anciennes troupes ou même du projet constitutionnel ?
L'on arrête Benhadid, sans mandat d'arrêt, mandat d'amener ou plainte officielle, pour avoir dénoncé un « stratagème » et « un complot contre le pays » mais le même pouvoir se tait devant des « menaces » proférées par l'ancien émir contre Bouteflika et on préfère fermer la chaîne qui l'a convié. C'est honteux, c'est scandaleux !!
Madani Mezrag sait ce de quoi il parle, sait à qui il s'adresse et il sait surtout ce qu'il veut !
Dans le cas Rebrab qui, depuis le Brésil, a déclaré qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, le pouvoir d'Alger a préféré se cacher derrière le ministère de la communication pour démentir les « prétendus » propos de l'homme d'affaires alors que c'était au procureur général sinon à sa tutelle, le ministère de la justice, de réagir. Quelle malédiction pour l'Algérie ?!!!!
Le véritable danger qui guette notre pays ne réside pas seulement dans ce régime en fin de cycle mais dans le mutisme et le désengagement d'un personnel politique miséreux et tétanisé, d'un monde universitaire et culturel vidé de son âme et de sa conscience et d'un environnement militant qui, selon le propos de beaucoup de ses acteurs, ne voudrait plus être « sacrifié » sur le temple de l'incertitude et de l'éternel retour.
Resteront les convictions personnelles et le sens du devoir. Que tout et un chacun fasse son autocritique à la hauteur de ces valeurs et de décider quant à la conduite individuelle et collective à tenir face à l'inéluctable big bang qui va nous transformer en poussière.
Sauver le pays d'un régime mortel, le laisser-faire en attendant Godot ou œuvrer chacun de son côté à chercher ailleurs nos propres « saluts » individuels ?
Dieu, lui-même, ne pourra rien pour l'Algérie ni pour son peuple tant que nous n'avons pas fait le choix de la rupture et du changement radical. C'est certainement dispendieux et douloureux mais cela coûtera sûrement moins cher pour nous et pour les générations futures que l'éclatement voire la disparition de cette terre-continent : l'Algérie.
Fodil Boumala


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