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A propos de ces mésaventures parisiennes
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 19 - 10 - 2015

Pour être crédible à l'extérieur, il faut l'être d'abord chez soi. Cette règle de conduite qui a fait ses preuves vous donne de l'assurance face à vos interlocuteurs et vous permet de forcer le respect sans pour autant, ce qui n'est pas nécessaire, susciter la sympathie. Cette règle s'applique dans tous les domaines de la vie. Dans sa famille, son lieu de résidence, de travail, dans l'exercice de ses responsabilités et vis-à-vis de ses administrés ou de ses employés. Il en est de même dans l'exercice des plus hautes fonctions de représentation d'un gouvernement ou d'un état.
Ainsi le malheureux et surprenant incident survenu à un ministre algérien, en déplacement semble-t-il d'ordre privé mais toujours en exercice, dans un aéroport français, après les situations similaires subies par deux autres et l'accueil surprenant d'un quatrième par un conseiller à sa descente d'avion il y a de cela quelques temps signifient clairement le peu de considération dont continuent de jouir auprès des autorités françaises qui ne sont pas sans connaitre ces incidents récurrents nos représentants officiel.
Et cette séquence de fouille au corps, summum du mépris, rappelle des comportements caractéristiques de la période de l'occupation française de l'Algérie. Alger était alors considéré comme un département français et tous ses habitants non-européens y compris ces algériens qui avaient pris fait et cause pour le colonialisme français étaient traités de la même manière à leur arrivée dans les aéroports de la métropole. Aucun et même pas l'un plus zélés serviteurs de la France coloniale n'a pu bénéficier de traitement de faveur. « Tous des bougnoules et pas d'exception » disait-on à l'époque notamment lorsque le FLN historique avait porté le combat libérateur sur le territoire français.
Mais pourquoi et comment on est-en arrivé là alors que de ce coté-ci de la méditerranée on continu de nous redire à chaque visite d'un officiel français « l'exceptionnalité du partenariat algéro-français »?
Il y a d'abord ce fameux potentiel de colonisabilité, conceptualisé par Malek Bennabi, qui reste malheureusement encore consistant et qui impose de décoloniser encore les mentalités et de bannir ces comportements de « dépendance » qui réapparaissent de temps à autre et qui libéreront enfin la relation algéro-française de l'ambigüité qui la caractérise.
Il y a ensuite ces espaces de liberté qui semblent se réduire en Algérie, font sourire en France et redonnent en tous les cas de la vigueur aux tenants des thèses révisionnistes et néocoloniales qui ne se font pas prier pour dire qu'on « ne peut accuser la France coloniale de tous les maux de l'Algérie indépendante ». Et souvenons-nous dans ce contexte des propos du Lieutenant Jean-Marie Le Pen qui réagissant au procès qui lui était intenté pour pratiques de la torture pendant la guerre d'Algérie et face au poignard portant ses initiales que lui exhibait un témoin algérien disait, « Vous dites que je les ai torturés? En tous les cas je ne leur ai pas coupé la langue ».
Il y a enfin ces affaires « de gros sous » dont les médias se sont fait l'écho aussi bien en Algérie qu'à l'étranger et qui peuvent provoquer dans les esprits l'amalgame et dont les effets collatéraux peuvent éclabousser même ceux qui sont « clean comme un linceul comme on dit chez nous » et qui n'ont rien à se reprocher.
Ce que ce geste pratiqué à l'encontre d'un ministre algérien pourrait avoir d'insidieux, au delà des bonnes pratiques qu'impose et exige la réciprocité dans les relations d'état à état, et surtout s'il venait à se reproduire est qu'il pourrait laisser penser ou suggérer de penser, à tort, que l'Algérie est devenue une « république de voyous ». Et la relation algéro-française pourrait en souffrir et connaître de nouveau une période de glaciation malgré les liens intenses qui se créent par les sociétés civiles, notamment en ces journées de célébration des événements du 17 octobre 1961 ou des chercheurs français ont permis par leurs publications de révéler toute la cruauté de la répression pratiquée par le sinistre Papon, et par la présence d'une forte communauté algérienne dans l'hexagone.


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