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Le problème de salubrités en Algérie.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 06 - 09 - 2017

Une des lois de la nature veut que toute consommation de biens et produits amènent son lot de déchets, hormis la nature. Le défi majeur auquel sont confrontés les citoyens et les autorités locales est de maitriser le processus de gestion et de ramassage des détritus de toute sorte que nous apercevons dans nos grandes villes. Malgré la mobilisation des grands moyens, les résultats restent médiocres, décevants et frustrants. Il s'agit non seulement de notre hygiène de vie, de notre salubrité publique mais surtout de l'image que nous envoyons de nous et de notre pays aux yeux du monde qui nous regarde ‘live' grâce à la technologie des télécoms.
Les politiques et techniques de gestion des déchets ménagers organiques et non organiques qui défigurent notre environnement urbi et orbi, sont un échec cuisant depuis des temps très anciens. Nos villes surpeuplées, nos villages abandonnés, notre incivisme, notre ‘J'men foutisme' jumelés a l'incompétence, au laisser faire et au laisser aller des autorités municipales, ont fini par transformer notre pays en une immense poubelle à ciel ouvert.
Croiser une benne ouverte dégageant des odeurs pestilentielles, des sacs en plastique éventrés par des rongeurs et autres animaux errants, au pied de notre immeuble ou au coin de notre habitation, ne choque plus, y compris nos pauvres sinus que les mauvaises odeurs brûlent et que nous avons fini par intellectualisé malgré nous dans notre anormale » normalité ».
Bronzer sur une plage polluée par des eaux d'égout, être étendu au milieu des saletés, faire ses besoins dans le boisé d'à côté, quitter la plage en laissant derrière soi des ordures sans que ça n'effleure l'esprit de les ramasser sont des attitudes bestiales très largement partagées par la majorité d'entre nous.
Il est vrai que sur nos plages, dans nos villes et villages, trouver des toilettes publiques propres relèverait du darwinisme social, c'est pourquoi certains escaliers, rues, ruelles et différentes impasses sont inaccessibles et pas du tout recommandables. Nos aéroports, nos administrations, nos toilettes publiques (quand elles existent) ne sont pas en reste et participent aussi à l'effort collectif de la production des mauvaises odeurs.
Percevoir hors des villes, des montagnes de matériaux de construction, de produits nocifs et mortels en rase campagne, sur des terres agricoles, sur des terrains privés ou n'importe où, relève de l'insouciance et de l'irresponsabilité.
On dit souvent qu'il est plus facile de manger la merde que de sentir son odeur.
Et pourtant, nous ne la mangeons pas, mais préférons la sentir.
Selon les statistiques disponibles, nous produisant environ 15 millions de tonnes de déchets par an, soit 2700Kg par personne pour une population de 40 millions d'âmes. La situation est devenue alarmante et dangereuse pour le citoyen, les autorités et l'environnement. Hormis l'indignation, les dénonciations verbales et officielles, nous sommes tétanisés et observons sans réagir notre envahissement et notre encerclement se faire chaque jour. Les poubelles s'approchent de nous et réduisent nos espaces comme un feu de forêt sans que les dispositions soient prises. Chacun attend la prise d'initiative par l'autre, l'incrimine et l'invective, tout en continuant à polluer impunément et inconsciemment.
Ce problème très sérieux, grave et dangereux pour notre santé dont les causes et les effets sont inter-reliés ne semble inquiéter personne pour agir.
Comment sommes-nous arrivés à cela?
Les raisons sont multiples, parmi lesquelles je cite quelques-unes :
» Ne dit-on pas qu'il n'y' a pas de sots métiers »?
Dans d'autres contrées on applique déjà le concept de : » pollueurs-payeurs ».
Dans les pays avancés, nous sommes à l'ère des 3R ( Récupération, Réutilisation, Recyclage). Rien ne se perd, rien ne crée, tout se transforme comme l'a si bien dit Lavoisier.
J'en conclus donc que les citoyens sont à blâmer pour leur manque de prise de conscience du problème et les autorités pour leur incompétence et leur incapacité à trouver des solutions efficaces.
L'algérien aime bien voyagé en Europe. La première des choses qu'il constate c'est la propreté. Il ne se demande jamais comment les autorités et les citoyens Européens gèrent leurs déchets, mais beaucoup plus, pour dire combien on est sale, nous Algériens. Raisonnement complètement absurde et fataliste.
Les solutions à préconiser dans l'immédiat relèvent de la prise de conscience du citoyen et des moyens mis en places par l'état. L'Algérie doit impérativement s'orienter vers le recyclage. Des opportunités d'affaires pour le privé surtout en connivence avec tous les autres partenaires est à encourager. Le taux de recyclage actuel est des plus bas au monde (1%), chiffre insignifiant comparé au Canada ou à la France qui varie entre 30 et 40%. Des usines de transformation sont à prévoir, cela créera un nombre considérables d'emplois et de biens recyclés.
Le bénévolat et le volontariat sont une culture chez d'autres peuples. Le bien public est une affaire de tous. Les quartiers devraient avoir leurs associations qui pourront sensibiliser les populations au nettoyage de leurs cités une fois par semaine au moins.
N'est-il pas mentionné dans le livre sacré : ENNATHAFATOU MINEL IMANE.
En somme, il s'agit de l'inexistence totale des rudiments concernant la gestion des villes dont la science s'apprend dans les plus prestigieuses universités du monde.
Être maire ou premier magistrat d'une agglomération c'est avant tout avoir la compétence, la connaissance et les ressources pour gérer une cité et offrir à travers des politiques intelligentes et clairvoyantes le confort, l'hygiène dont il est question, la sécurité et les loisirs aux citoyens et non de délivrer des actes de naissances et des certificats de décès.
Le décor qu'offre aujourd'hui nos villes en ce qui a trait à l'hygiène ne prête aucunement à l'organisation d'évènements internationaux tel que les jeux olympiques qui doivent se tenir en 2021 à Oran (El Bahia).


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