La Révolution populaire fait face pacifiquement à une oligarchie militaro-financière qui a étouffé les libertés fondamentales, individuelles et publiques, se plaçant au-dessus de la souveraineté du peuple algérien et refusant obstinément de se soumettre à la légitimité populaire, seule alternative pour l'instauration d'un Etat de Droit dans notre pays, préférant pour sa survie, une alternance purement clanique et une fuite en avant suicidaire. A cette mobilisation pacifique de millions d'Algériens et Algériennes depuis 7 mois, qui force l'admiration de l'opinion publique internationale, l'oligarchie répond par la provocation, les arrestations arbitraires, l'instrumentalisation d'une justice aux ordres et tente un passage en force en imposant une « élection » présidentielle, après avoir préfabriqué un panel du monologue et mobilisé des « chaouchs » boulitico-administratifs du système pour accoucher d'une Instance pseudo-indépendante d'organisation de cette « élection ». Un mépris et une insulte à la volonté populaire. Il est de notre devoir, en tant que citoyens et citoyennes libres, de nous mobiliser, en un vaste mouvement fédérateur de toutes les oppositions réelles, sincères et engagées, autour d'un Compromis Politique Historique, afin d'imposer sa retraite, à ce régime illégitime arrivé à un stade irréversible de pourrissement politique et de corruption morale, après un règne sans partage qui dure depuis 57 ans et dont le maintien menace gravement l'unité du peuple, l'intégrité territoriale et la souveraineté de notre patrie. La gravité de la situation de notre pays nous interpelle. Il est temps de prendre nos responsabilités devant notre Peuple et devant l'Histoire pour recouvrer une indépendance confisquée en 62 et construire un Etat de Droit dans une Algérie fraternelle et apaisée. Salah-Eddine SIDHOUM.