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« Allez, dégage sale Arabe. On peut vous tabasser comme on veut »

Anyss est Français, étudiant à Science Po Paris et se décrit lui-même comme un « honnête citoyen » et un « Français d'origine marocaine ». Une qualification qui lui a valu, raconte-t-il, insultes et violences policières. Son histoire, qui date du 18 novembre, fait la « une » de Libération du mardi 24 novembre. Le journal retranscrit le témoignage du jeune homme, qui s'est retrouvé, le soir de la qualification de l'équipe de foot d'Algérie pour le Mondial 2010, au milieu d'une « guerre franco-française ».
Ce soir-là, avec un ami, il monte dans une voiture immatriculée 93 [Seine Saint-Denis] « dans le seul but d'assister à un évènement exceptionnel » et se retrouve sur les Champs-Elysées. Face au rassemblement qui dégénère et aux « casseurs », les amis décident de rentrer chez eux, à Bondy.
« A la porte Maillot, nous découvrons, au milieu de bouchons, un Paris – non – une France en guerre contre une partie de ses citoyens (…). J'ai vu des pères de famille stationnés sur le bas-côté matraqués et humiliés devant leurs enfants. J'ai vu des jeunes qui fêtaient la victoire sans aucune violence, mais avec la spontanéité et l'enthousiasme des 20 ans, se faire rouer de coups jusqu'au sang (…). Quelques hectomètres avant l'entrée du périphérique, je regarde, effaré, un CRS fracturer le nez – d'un coup de matraque net et précis – d'un jeune en voiture », raconte-t-il sur sa page Facebook. A Libération, il ajoute : « Ils instaurent un climat de terreur. La logique est manifestement de faire peur à tout le monde ».
« ON PEUT VOUS TABASSER COMME ON VEUT »
« Un CRS vient alors vers nous en demandant ce que l'on regardait. Je réponds que l'on regarde simplement devant nous. Un ‘ferme ta gueule' qu'il lance alors doit couper court à l'échange. Mais quand je réponds – encore – que l'on est correct avec lui et qu'il n'a pas à user d'un tel langage, la sanction est immédiate : il me pulvérisa d'un gel lacrymogène, dans les yeux, et à bout portant. (…) La respiration coupée, j'ai cru mourir étouffé. Pour moi, c'était la première agression de ce type et… je ne l'oublierai pas. Jamais (…). Révolté, j'ai quand même demandé des explications à un CRS en repli, ou tout du moins tenté de le faire : ‘Allez, dégage sale Arabe, aujourd'hui c'est la fête pour vous mais surtout pour nous. On peut vous tabasser comme on veut.' »
« Je ne suis pas dans la victimisation, précise-t-il. Je me suis toujours battu pour atteindre mes objectifs en utilisant l'offre qui est faite à tout citoyen. Je veux juste témoigner des dérives auxquelles j'ai assisté. Des gens se sont battus pour avoir des droits dans ce pays, je ne veux pas que, plus tard, mes enfant subissent encore ce genre d'injustices. »
Auprès de France 24 il précise que le directeur de Sciences Po, Richard Descoings, l'a poussé à raconter ce qu'il lui était arrivé. « Il m'a dit que je ne devais pas laisser passer cela et qu'il était capital de relayer ce genre d'informations. C'est mon devoir d'en parler parce que je suis à Sciences Po. Il faut remettre ça dans la perspective du débat sur l'identité nationale. »
« EN FINIR AVEC LES CONTRÔLES AU FACIÈS »
Ce témoignage « confirme la discrimination au faciès que subissent quotidiennement des milliers de Français ou de présumés étrangers, lors des contrôles de police », a estimé mardi dans un communiqué le collectif « Police + Citoyens », qui rassemble la Ligue des droits de l'homme (LDH), le Conseil représentatif des associations noires (CRAN), Banlieue active, Hui Ji, AC le feu et la branche française du réseau européen contre le racisme (ENAR).
« Nous sommes profondément attachés à la police républicaine et c'est au nom de ce lien, indestructible, qui doit exister entre la police et ses administrés, quels que soient leur âge, leur religion, leur mode de vie ou leur couleur de peau, que nous appelons à agir, pour en finir avec les contrôles au faciès », ont souligné les associations.
Le Monde.fr


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