Dans un pays ferm�, g�r� par la violence et la corruption, se r�unir pour d�battre librement des probl�mes politiques, �conomiques et socioculturels du pays constitue un d�fi au pouvoir, a soulign� Karim Tabou, premier secr�taire du FFS, � l�ouverture du 2e conseil de la f�d�ration de Tizi-Ouzou tenu hier 15 mai � la maison de la culture Mouloud-Mammeri L�interdiction visant la r�union du forum des syndicats prononc�e de mani�re indirecte par la Wilaya d�Alger est cit�e � titre d�exemple suppl�mentaire � l�appui de cette phrase qui revient assez souvent dans les discours du premier secr�taire du FFS. Heureusement, a-t-il dit, que tous ceux qui sont emp�ch�s de se r�unir et de s�exprimer trouvent refuge dans les locaux du FFS, qui fait figure, selon lui, d��lot de la d�mocratie. Le FFS qui a, selon l�orateur, organis� le plus grand nombre de conf�rences et de rencontres � l�occasion de la comm�moration du 20 Avril serait victime d�un boycott des m�dias. Il est vrai que le pays, �otage des militaires et des milliardaires � seules forces qui progressent dans le pays, est dans une impasse int�grale, les regards focalisant sur la violence et l�extr�misme et o� le pouvoir consid�rant le peuple comme son adversaire. Abordant l�objet de la r�union du conseil f�d�ral et paraphrasant le pr�sident du parti, Hocine A�t Ahmed, Karim Tabou a appel� les militants pr�sents � faire le bilan des activit�s de leur parti et de son r�le dans la soci�t� afin de d�gager des perspectives op�rationnelles, r�alistes et r�alisables. Ce bilan doit s��tendre � l�ensemble de la situation du pays pour battre en br�che la strat�gie de la confusion et rendre possible l��laboration d�un projet national susceptible de sortir le pays de l�impasse, de la l�thargie et de l�angoisse g�n�ralis�e o� il n�y a plus de sc�ne politique en dehors du recours � la presse, ajoutant que par la faute du pouvoir, il n�y a plus que le maquis comme alternative � la caserne si l�on excepte son parti qui n� a pas cess� de r�sister aux attaques et man�uvres du pouvoir de r�aliser des contrats avec tous les partis � l�exception du RND, de produire des id�es, des r�flexions et des propositions. Avant l�intervention du premier secr�taire, les pr�sents au conseil f�d�ral ont entendu le message de Hocine A�t Ahmed au conseil national de son parti r�uni en session ordinaire les 5 et 6 mars dernier o�, �crit-il, �le pouvoir qui emp�che le peuple de s�exprimer librement est d�termin� � briser toute opposition et tout opposant, un pouvoir qui n�a d�autre alternative que d�aggraver la r�pression ou de dispara�tre politiquement. La vie publique est en voie d�extinction ; les espaces publics se r�tr�cissent, aucune place n�est laiss�e � une expression libre de la soci�t�, encore moins � son organisation (�) ne demeure plus qu�une gangue institutionnelle �. �La r�pression et la corruption sont le seul ciment de l��tat�, souligne encore le pr�sident du FFS, avant d�interroger ses partisans � r�fl�chir sur l�avenir du parti, porteur d�alternatives politiques et sociales, sur son efficience et ses capacit�s d�intervention face � un pouvoir fonci�rement oppos� au pluralisme et aux droits humains� Il conclut en invitant ses militants � pr�ciser les t�ches � accomplir et le pourquoi de celles-ci, de leur donner des objectifs et de d�finir la strat�gie pour les atteindre. Nous devons desserrer l��tau et nous lib�rer de l��treinte du pouvoir qui cherche � nous �touffer. �Nous ne devons ni capituler ni abdiquer, il n�y a pas de fatalit� historique et les issues existent�, a-t-il d�clar�.