Comme il fallait s'y attendre, la campagne d'opposition au projet portant réalisation d'une cimenterie dans la zone industrielle de Bellara dans la commune d'El-Milia, lancée par un groupe de citoyens sur les réseaux sociaux, vient de connaître un nouveau rebondissement. En effet, une centaine de citoyens se sont rassemblés mercredi dernier aux environs de 14 heures devant le siège de la mairie en signe de protestation contre le projet en question. Les citoyens frondeurs justifient leur rejet de ce projet par son impact négatif sur l'environnement. Ils contestent ce projet et réclament sa délocalisation. Il y a lieu de souligner que ce projet présenté par la Sarl Super Industrie porte sur la réalisation d'une cimenterie sur une superficie de 20 hectares dans cette zone industrielle de Bellara dans le cadre d'un partenariat algéro-émirati-indien pour un investissement de 1,65 milliard de dinars. Du côté de la Direction de l'environnement, on affirme que ce projet n'est pas polluant, au contraire, il respecte l'environnement. Le choix de la zone industrielle de Bellara, selon les services de l'environnement, s'explique par le fait que des déchets générés par la centrale électrique et le complexe sidérurgique de Bellara seront recyclés et valorisés dans la production de la future cimenterie. Il existe des cimenteries similaires dans certains pays européens en pleins centres d'habitation, selon notre source. A signaler, par ailleurs, que l'enquête publique commodo-incommodo pour la réalisation de ce projet a été déjà lancée par la commune d'El-Milia et que de nombreux citoyens ont déjà paraphé leur opposition. Certains observateurs très au fait du marché des matériaux de construction s'interrogent sur la rentabilité de cette unité, surtout avec la prochaine ouverture d'autres cimenteries à l'échelle nationale et le net recul de la demande sur le ciment suite au gel de nombreux programmes d'équipements publics, l'inexistence d'une chaîne de logistique à l'international pour l'exportation du surplus de la production nationale à l'horizon 2020. Selon eux, ce sera une histoire similaire aux minoteries qui pullulent dans de nombreuses régions du pays dont les gérants «sucent» les subventions de l'Etat. Affaire à suivre. Benahmed Ammar