Les retraités, comme chaque année à l'approche du 1er mai, attendent avec impatience ce que va décider le gouvernement en matière de revalorisation annuelle des pensions de retraite. Si pour la Casnos, cela ne devrait pas poser de problème au vu de sa bonne santé financière, cela semble un peu plus compliqué pour la CNR du fait de son très grave déficit financier. Cette situation n'autorise pas cependant le directeur général de la CNR à déclarer récemment sur les ondes de la Radio nationale que «cette année, 2018, il n'y aura pas de revalorisation» : propos maladroits, surtout en cette période de surchauffe sociale ; encore heureux qu'ils soient passés inaperçus. Plus grave, sauf à avoir été mandaté par son ministre, ce qui est peu probable, le directeur général de la CNR a outrepassé ses missions fixées par les lois en vigueur : c'est le Conseil d'administration de la CNR (dont le directeur général assure le secrétariat de ses réunions) qui propose un taux de revalorisation et c'est le ministre du secteur qui prend la décision finale. Pour rappel, la revalorisation annuelle des pensions et allocations de retraite est consacrée par l'article 43 de la loi n°83-12 du 02 juillet 1983 relative à la retraite modifiée et complétée. La procédure de calcul de la revalorisation, mise en œuvre depuis plusieurs années (1991), est celle fixée par les différents arrêtés ministériels portant revalorisation annuelle des pensions et allocations de retraite qui précisent explicitement que le taux de revalorisation est affecté au montant brut de la pension de retraite découlant des droits contributifs. Ce montant est déterminé selon la formule suivante : avantage principal (AP) x le taux de revalorisation. D. H.