Apr�s le lancement d�un appel commun dans lequel la direction de la SNTF et la F�d�ration nationale des cheminots s�engagent � entamer les n�gociations de la convention de branches sur la base de l�application de l�article 52 de la convention collective, aussit�t apr�s la reprise du travail des cheminots, la situation s�est d�bloqu�e. Hier � 17h30, le premier train a siffl� � la gare d�Alger. Mehdi Mehenni � Alger (Le Soir) � Apr�s une journ�e mouvement�e et d�innombrables disputes entre les syndicalistes, la situation s�est d�bloqu�e, hier, en fin d�apr�s-midi. D�s les premi�res heures de la journ�e, un groupe de syndicalistes et une foule de travailleurs se trouvaient d�j� devant le si�ge de la SNTF. Tout le monde attendait la sortie du secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des cheminots qui �tait en r�union avec le DG de la SNTF. Des rumeurs sur la signature du protocole d�accord circulaient d�j�. Certains syndicalistes appelaient � la reprise du travail, d�autres s�abstenaient, et les travailleurs voulaient d�abord v�rifier la nouvelle de leurs propres yeux. La pression montait chez les uns et les autres � mesure que le temps passait et les rumeurs se multipliaient. En d�but d�apr�s-midi, la gr�ve �tait toujours maintenue. �Je viens de sortir de la salle de r�union de la direction de la SNTF. Le protocole d�accord dans lequel l�entreprise s�engage � appliquer l�article 52 de la convention collectif est sur la table et le DG n�attend plus que le d�part d�un train de la gare d�Alger pour le signer. Ce sont les recommandations du ministre des Transports. C�est lui qui a exig� la reprise du travail, ne serait-ce qu�� travers la mise en place d�un service minimum, avant la signature de quoi que ce soit�, a-t-il affirm�. De leur c�t�, les travailleurs exigeaient toujours que le �premier pas� soit accompli par la tutelle avant de rompre avec le mouvement de d�brayage. �Chat �chaud� craint l�eau froide. Nous avons longtemps �t� l�s�s par les nombreuses promesses non tenues de la direction. Il est donc logique que les gr�vistes soient m�fiants�, dira un groupe de travailleurs rencontr� devant le si�ge de la direction, trois heures avant le d�blocage de la situation. Apr�s l�appel � la reprise du patron de la Centrale syndicale ce samedi, le secr�taire national charg� de la communication � la F�d�ration nationale des cheminots avait adress� un second communiqu� sign� par lui-m�me aux travailleurs, les appelant � reprendre le travail. Ce qui a �t� � l�origine d�une dispute, hier matin, devant le si�ge de la F�d�ration, entre ce dernier et un groupe de travailleurs qui a d�chir� sur place une dizaine de copies du communiqu� en question. �Il a bien vu que les travailleurs ont rejet� l�appel � la reprise lanc� par Sidi- Sa�d. Ce n�est donc pas en lan�ant un second appel sign� par lui-m�me qu�ils vont revenir sur leur d�cision �, lan�a un syndicaliste de la section d�Alger. De son c�t�, le porte-parole de cellule de crise, Abdelhak Boumansour, affirme qu�il a, en vain, tent� � maintes reprises de raisonner les travailleurs de la gare d�Alger � reprendre le travail ou � assurer au moins un service minimum afin de d�bloquer la situation. �L�ent�tement des deux parties ne m�ne � rien. Chacun veut que l�autre s�engage le premier, alors qu�il s�agit simplement d�une question de sagesse. Sidi- Sa�d s�est port� garant quant � la prise en charge des dol�ances des travailleurs, et la direction s�est dit apte � la signature du protocole d�accord. � quoi bon perdre encore du temps, qui ne fera que conduire au pourrissement de la situation�, a-t-il soulign�. Mais finalement, apr�s l�appel lanc� � 17h par la direction de la SNTF et la F�d�ration, les travailleurs ont fini par revenir � la raison, et le train a enfin siffl� !