Pour les initiés tlemcéniens du cyclisme, l'étape de Tlemcen inscrite au programme de la 21e édition du Tour d'Algérie n'a pas de valeur purement promotionnelle de cette discipline. «C'est beaucoup plus de la dentelle que de la véritable couture», diront-ils. En effet, l'explication va de soi pour les connaisseurs en ce qui concerne cette boutade. Il faut seulement se rappeler qu'après vingt ans d'inexistence, la ligue de cyclisme de Tlemcen a été ressuscitée de ses cendres en 2016. Des jeunes universitaires ont pris les rênes pour donner un sang nouveau à leur discipline favorite. Or, la nouvelle équipe fédérale n'a pas répondu à leur vœu. Pour preuve, sur la vingtaine de correspondances envoyées par cette ligue à la fédération, aucune n'a connu une réponse. Un mépris total. Dépités par ce refus de collaboration, les membres de cette ligue jetèrent le tablier la fin de l'année 2017. Même, après cette démission, la FAC n'a pas levé le petit doigt. C'est dire que le développement du cyclisme dans cette wilaya était le dernier de leur souci. Figurez-vous que le vice-président de la FAC résidant à Sidi-Bel-Abbès, n'a pas fait le geste de venir à Tlemcen, à 70 km, s'enquérir de la situation. Rien. Et à l'occasion du 21e TAC, on lance en grande pompe, la 2e étape à partir de la ville des Zianides. Pour quelle signification, si ce n'est que pour la «pub» touristique ? L'aspect de la promotion du vélo n'a pas sa valeur d'être, puisqu'une fois que le dernier cycliste a franchi la borne de départ, rien ne restera, sinon que le souvenir du folklore et du «gallal». Ceux qui devraient prendre le relais ne sont pas présents, ils ont été ignorés. Faisons du tourisme à vélo au nom de la pratique sportive, c'était le mot de la fin pour les cyclistes tlemcéniens. M. Z.