Le projet de réalisation d'une cimenterie dans la zone industrielle de Bellara dans la commune d'El Milia vient de connaître un nouveau rebondissement. Dans une requête, un collectif d'associations représentant la société civile vient d'interpeller le premier magistrat du pays en l'occurrence le Président de la République Abdelaziz Bouteflika pour exprimer leur opposition à la concrétisation de ce projet controversé. Dans une lettre dont nous possédons une copie, les signataires de cette requête indiquent que le site choisi pour l'implantation de ce projet compte déjà des unités industrielles dont entre autres, le Complexe sidérurgique de Bellara, une centrale électrique et une tannerie non loin de ce site. Ces unités industrielles, ajoutent-ils, constituent un sérieux danger sur la santé des habitants vu leur proximité de cette agglomération peuplée. Les citoyens frondeurs ont souligné, par ailleurs, l'existence du barrage de Boussiaba et la proximité de celui de Beni Haroune qui accentuent davantage l'humidité. Poursuivant leur réquisitoire à l'égard de ce projet qui, faut-il le souligner, a fait couler beaucoup d'encre déjà avant son lancement, ils affirment que ces unités industrielles déversent des déchets toxiques critiquant ouvertement l'étude d'impact lancée par la Direction de l'environnement qui , selon eux, n'a pas apporté des clarifications concernant les méfaits et les risques de ce projet qualifiant cette étude de simpliste. A leurs yeux, face à la fuite en avant des autorités locales concernant cette problématique et l'absence des réponses convaincantes concernant ce problème, ce collectif de la société civile d'El Milia interpelle le premier magistrat du pays en l'occurrence le Président de la République pour lui exprimer les risques de ce projet sur la santé de la population de cette commune et sur l'environnement de la région. Il y a lieu de souligner que ce projet présenté par Sarl super industrie portant sur la réalisation d'une cimenterie d'une capacité de production de 2 millions de tonnes sur une superficie de 20 hectares par un groupement algéro-émirati-indien pour un délai de 18 mois. Benahmed Ammar