Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Des fonctionnaires de l'ONPLC en formation Risques de corruption dans les marchés publics, le contrôle interne et la lutte contre le blanchiment d'argent
Démarche novatrice, programme ambitieux : l'ONPLC (Organe gouvernemental de prévention et de lutte contre la corruption) veut sensibiliser les agents publics sur les risques de corruption dans les marchés publics, le contrôle interne et la lutte contre le blanchiment d'argent. Rien que ça ! Chacun de ces fonctionnaires — 800 dans une première étape, issus de 22 ministères — ne pourra pas dire après cette formation : «Je ne savais pas !» Une session de formation au profit de 800 agents publics relevant de 22 départements ministériels et exécutifs des wilayas a été lancée le dimanche 1er avril 2018 à Alger (et ce n'est pas un poisson) par l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), soit une quarantaine «d'agents» par ministère. L'ONPLC ne donne aucune précision sur leur profil et leur grade, ni sur les directions où ils sont en poste : service des finances ; bureau des achats ; direction des marchés publics ; inspections générales ; département d'audit interne ? Ces fonctionnaires relevant des wilayas d'Alger, Blida, Boumerdès et Tipasa concernés par cette formation étudieront, lors de cette deuxième session de spécialisation qui s'étalera jusqu'au 24 juillet prochain, des modules portant sur les risques de corruption dans les marchés publics, le contrôle interne et la lutte contre le blanchiment d'argent.
S'approprier les outils du contrôle interne Dans une allocution d'ouverture de cette session, le représentant de l'ONPLC, Riad Maâmar, a indiqué que «ce programme aspire à permettre aux agents publics concernés de bénéficier d'un corpus de connaissances en liaison avec la prévention de phénomènes de corruption spécifiques», notamment les marchés publics et le blanchiment d'argent. Il sera question également, a-t-il précisé, de s'approprier de manière plus accrue les outils du contrôle interne, perçu en tant qu'instrument de prévention des différents risques de corruption. M. Maâmar a souligné que cette formation s'inscrit aussi dans un processus à portée nationale, qui ambitionne de doter les agents publics de connaissances et d'outils suffisants pour lutter contre la corruption et de susciter leur adhésion indéfectible à la politique engagée par les pouvoirs publics dans la prévention et la lutte contre la corruption. L'objectif étant de promouvoir l'intégrité, la responsabilité et la transparence dans la gestion des secteurs public et privé, a-t-il déclaré. Evoquant les dossiers qui seront étudiés lors de cette session, M. Maâmar a expliqué que le module «Les risques de corruption dans les marchés publics» permettra de mettre en exergue toutes les zones de prédilection des risques de corruption dans les marchés publics.
Principes d'efficacité et de prévention contre les opérations suspectes Ce module concerne particulièrement les présidents et membres de commission des marchés publics et les agents chargés du contrôle, a-t-il souligné, expliquant que le module «Contrôle interne» permettra, quant à lui, aux participants de développer une culture préventive dans les différents aspects de l'audit interne et du contrôle de gestion. Ladite spécialité est destinée aux auditeurs et contrôleurs de gestion des différentes cellules d'inspection et de contrôle dans le secteur économique ainsi que l'administration publique. Pour ce qui est du module de la «Lutte contre le blanchiment d'argent», le même responsable a fait savoir que les agents publics relevant d'établissements financiers et non financiers prendront connaissance des principes d'efficacité et de prévention contre les opérations suspectes. Par ailleurs, le représentant de l'ONPLC a indiqué que des sessions de formation simultanées à celle d'Alger sont organisées au niveau de Béchar, Ouargla et Djelfa, et concernent plus de 540 agents publics. Au total, plus de 1340 agents publics répartis à travers le territoire national bénéficieront de la formation, a-t-il noté, annonçant à l'occasion qu'une autre session de formation destinée à 50 officiers de police s'étalant sur cinq jours s'est ouverte le même jour. Synthèse APS par Djilali Hadjadj