- C'est quoi cet extincteur ? - Je vais au marché, pour les courses ! - ??? Quand tu vois le selfie pris par le prince héritier d'Arabie Saoudite, le roi du Maroc et le Libanais Hariri, dans un restaurant parisien, où le Marocain et le Libanais se trouvent comme par hasard, au moment de la visite officielle du Saoudien en France, si t'avais pas encore compris ce qui se trame, là, tu devrais normalement percuter. Sinon, faut vraiment faire réviser ton percuteur ! Momo VI ne bouge jamais sans le feu vert. Sans... les feux verts, pour être plus précis. Et cette «troïka» du nouvel ordre arabo-musulman, immortalisé en mode «teenagers attardés» par un selfie, présage de ce qui se prépare à nos frontières. Dévoile en grande partie les gesticulations et les provocations grossières du voisin. Alors, oui ! Tu peux, bien sûr, adopter la posture facile, celle qui ne mange pas de pain : que les autorités algériennes se débrouillent ! C'est une junte qui prive les citoyens de leurs libertés fondamentales. C'est un système pourri, rongé par la corruption. Qu'ils se dépatouillent tout seuls avec cette configuration régionale explosive. Une fois que t'as dit ça, deux fois sur trois, tu appelles le serveur parisien, londonien ou espagnol et tu lui redemandes un café ou un demi. L'autre attitude, elle ne peut être tenue, adoptée que par ceux qui sont ici, vivent la tête dans le bidon en Dézédie, et ne peuvent appeler qu'un seul serveur, celui généralement grognon du café maure. Et à partir d'ici, sans fioriture, je dis et j'écris que je n'ai pas de pays de rechange. Mes enfants sont scolarisés en école publique dézédienne, s'apprêtent à passer des examens en Dézédie, et pas à la Sorbonne ! Pourri ou pas, ce régime est celui qui est aux commandes du pays en ce moment. Et en ce moment, les trois du selfie cités plus haut, plus quelques autres «pointures» du même acabit, verraient d'un bon œil le basculement de ma contrée dans le chaos. Alors, désolé de ne pas en être pour le moment, de cette attitude «indifférente». De ne pas céder à la facilité du «démerdez-vous tout seuls gens du palais ! ». Je ne peux pas ! Parce que les billets d'avion pour l'Europe sont trop chers. Parce que je ne supporte pas le froid, à 6 heures du matin dans la queue devant la préfecture de Saint-Denis pour décrocher un titre de séjour de réfugié politique. Et parce que, par-dessus tout... Bladi ! Et pour Bladi, juste pour Bladi, juste le temps qu'il faut, je relègue au second plan mon aversion de ce régime pour rester sur l'essentiel... Bladi ! Bladi ! Bladi ! Je fume du thé et je reste éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.