Les habitants du quartier Sogan du centre-ville de Guelma, aux environs du lycée Ben-Mahmoud, se disent victimes de manquement au civisme. Ils dénoncent le désordre, l'effronterie, la malveillance... de certains habitués du square avoisinant leur bâtiment. «Des conduites qui empoisonnent notre vie quotidienne», se plaignent-ils. L'endroit n'est autre qu'un espace mi-ombragé qui s'étire à proximité de la Direction de la santé de Guelma, et en face du siège de la Wilaya, en plein cœur de la ville. C'est le «jardin de l'école Benzaïche», ainsi baptisé parce qu'il avoisine cette école privée édifiée récemment. Les riverains et les passants y croisent chaque jour des couples et de petits groupes de jeunes éternellement désœuvrés. Chaque jour, sans prévenir, des scènes désolantes voire même choquantes, chez des jeunes couples et parfois même des heurts qui se produisent entre jeunes dans cet espace, devenu un «cloaque» infect placé au milieu de la cité. Décidément, la notion de civisme ne fait pas son chemin chez les habitués de ce coin. Ceux qui traversent ce square auront remarqué des incivilités de tout genre. L'image de cette «esplanade», nouvellement réhabilitée, en prend un sale coup. Choqués par ces scènes, qui ont pourtant débouché à plusieurs reprises sur des interpellations de jeunes, dont certains ont été embarqués pour «outrage public à la pudeur» et pour «agissement contraire aux bonnes mœurs», certains habitants de ce quartier affirment avoir alerté à de multiples reprises sur cette dérive qui plombe l'ambiance dans le quartier. Un quinquagénaire qui habite un bâtiment mitoyen complète : «Chaque fois que je traverse ce square, je croise presque les mêmes couples et des jeunes adolescents habitués, qui créent une atmosphère pesante avec leurs comportements indiscrets. C'est d'autant plus dommage qu'il aurait probablement suffi d'employer les meilleures méthodes pour les dissuader et les rendre plus discrets.» Il est temps, donc, d'engager une réflexion pour la protection de ce jardin public qui doit participer à l'attractivité de Guelma. «Sécuriser cet endroit, c'est permettre aux petits et aux grands de se détendre», estiment les habitants de ce quartier. Et d'enchaîner : «Mais nous reconnaissons, toutefois, que ces atteintes, plus ou moins agressives, plus ou moins délibérées, aux riverains et aux passants, sont difficilement appréciables et traitables par les services de sécurité. Noureddine Guergour