Au moins 36 éléments du groupe terroriste Daesh ont été tués dans le raid mené par l'aviation irakienne en territoire syrien, a affirmé hier une source militaire irakienne. Une vidéo avait montré l'opération menée jeudi par deux F-16, se soldant notamment par la destruction d'une maison dans l'est de la Syrie. «Le raid de l'aviation irakienne mené par plusieurs F-16 en Syrie, le 19 avril, visait des terroristes de Daesh, qui représentaient un danger pour l'Irak», a affirmé le général Yehya Rassoul, porte-parole du commandement conjoint des opérations (JOC), qui coordonne la lutte anti-Daesh en Irak. «Selon nos informations, le raid a eu lieu alors que se tenait une réunion de responsables terroristes et il a atteint son objectif avec la mort de 36 d'entre eux», a-t-il précisé. La coalition internationale anti-terroriste, conduite par les Etats-Unis, avait confirmé le raid qui avait eu lieu, selon elle, près de Hajine, une localité de la province syrienne de Deir Ezzor (est), à une cinquantaine de kilomètres de la frontière irakienne. «Ces raids prouvent l'engagement de l'Irak à détruire les reliquats de Daesh qui continuent à menacer les citoyens», avait indiqué jeudi le bureau du Premier ministre irakien Haider al-Abadi, précisant que l'opération avait été planifiée et exécutée par le JOC, avec le soutien de la coalition internationale. Sur un autre plan, le Conseil de sécurité des Nations-Unies s'est engagé à redoubler d'efforts pour surmonter ses divisions sur le conflit syrien, a indiqué hier la Suède, selon une source diplomatique. «Il y a un accord pour revenir sérieusement à une solution politique sous la houlette du processus de Genève des Nations-Unies», a annoncé Olof Skoog, ambassadeur de la Suède auprès de l'ONU. «Nous sommes d'accord pour dire c'est maintenant le moment de récréer et approfondir le dialogue et trouver une dynamique constructive au sein du Conseil», a déclaré le président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur péruvien Gustavo Meza-Cuadra. «Une solution politique doit être conforme à la résolution 2254», a-t-il dit. Les membres du Conseil de sécurité se sont également accordés sur les efforts humanitaires et les armes chimiques. «Nous allons travailler dur maintenant et dans les jours qui suivent pour nous mettre d'accord sur un mécanisme sérieux pour établir si ces armes sont utilisées, en Syrie qui est responsable», a ajouté M. Skoog. «Nous avons été très inquiets d'une escalade du conflit dans la région», a-t-il rappelé. «Le fait que la Russie avec mon collègue Vassili (Nebenzia) et l'ambassadrice américaine Nikki (Haley) s'assoient autour d'une table une journée et demie (...) cela a créé une confiance dont le Conseil de sécurité a besoin pour prendre ses responsabilités.» Le Conseil de sécurité des Nations-Unies s'est installé samedi, le temps d'un week-end, dans la campagne suédoise, une première qui intervient dans un contexte exécrable entre Occidentaux et Russes sur fond de conflit syrien.