Salah Abdeslam et son complice Sofiane Ayari écopent de 20 ans de réclusion criminelle. Le tribunal de Bruxelles n'a été ni sévère ni clément. Les juges de la capitale belgo-européenne n'avaient pas la tâche aisée. Loin s'en faut ! Salah Abdeslam, 28 ans, petite frappe de la commune de Molenbeek d'où ont été planifiées les descentes sur Paris du 13 novembre 2015, devenue terroriste, est resté jusqu'à la fin de son procès un criminel. Il refuse de répondre aux questions des magistrats en «plaçant sa confiance en Allah». Allah de Abdeslam est un assassin, ordonnateur de crimes contre l'humanité. Daesh le prend alors sous son aile protectrice de tous les malfaiteurs, bandits, mercenaires et tueurs de la planète. Abdeslam a été recherché partout dans le monde et c'est lors d'une perquisition de routine qu'il est arrêté. Fait comme un rat, il aura le temps, tout de même, de tirer sur les policiers. La maréchaussée du royaume de Philippe et de la jolie Mathilde le coincera vivant pour qu'il réponde de ses actes devant les tribunaux. Le procès a tenu en haleine les Belges et a été riche en enseignements. Abdeslam et Ayari ont-ils été actionnés à partir du Moyen-Orient ou se sont-ils volontairement engagés dans cette grande orgie du crime que couvre Daesh. Ni Abdeslam ni Ayari ne voudront dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Les questions et les habiletés des magistrats n'ont, pourtant, pas fait défaut. Pour autant, les preuves matérielles de la responsabilité de ces deux bandits devenus tueurs en série ont été présentées et sont irréfutables. Les juges de Bruxelles ne sont pas allés, ce n'était d'ailleurs pas leur mission, au fond des choses, de la problématique. La question fondamentale n'a pas été posée : comment prétendre lutter contre Daesh et vouloir démanteler l'Etat syrien, le vrai rempart contre cette organisation des tueries de masse, du chaos et de l'apocalypse ? La France plus que la Belgique devra, un jour, répondre de ses actes sur cette affaire. Abdeslam et Ayari, relevons-le, ont fait massacrer des centaines de personnes à Paris à partir de Molenbeek... Le procès prend fin et le terrorisme continuera sans doute son œuvre de destructions massives. Laurent Fabius, ex-ministre des AE et actuellement président du Conseil constitutionnel de France, disait : «Ennosra fait du bon boulot en Syrie.» Ennosra, un démembrement de Daesh dont Abdeslam est membre actif... Qui osera proclamer que Abdeslam a fait du bon boulot ? A. M.