Le WO Boufarik, club de basket-ball évoluant en Division nationale 1, risque de ne pas aller au bout de la deuxième phase du championnat, play-off, en raison de la crise financière «très grave qui le secoue depuis des mois», nous a affirmé d'emblée le président du club, Khaled Mehnaoui qui dénonce par ailleurs la décision du bureau fédéral de la Fédération algérienne de basket-ball (FABB) de la reprise du match des huitièmes de finale de la Coupe d'Algérie face au GSP, arrêté par le commissaire de la rencontre. Les Boufarikois n'ont pas voulu poursuivre la partie selon le temps restant et le score initial (60-44) en faveur des Pétroliers, en dépit de leur présence à la salle de Staouéli mardi dernier. «La décision de reprendre la partie selon le temps restant et le score initial est une insulte et une humiliation pour le WOB. On pouvait facilement remonter au score, comme on l'a déjà fait en match de championnat qu'on a joué à Staouéli, mais par principe, on a refusé de reprendre la partie. Plusieurs questions entourent cette affaire qui a été traitée à trois reprises. La CNC qui a traité l'affaire en première instance, avait décidé de faire rejouer le match intégralement à huis clos, avant que le BF, 3e instance, ne décide de la reprise de la rencontre selon le temps restant et le score initial. On n'a pas peur du GSP, mais le commissaire du match n'aurait pas dû arrêter la rencontre définitivement. Il aurait dû renforcer la sécurité à l'intérieur de la salle Harcha», nous dira Mehnaoui, qui dénonce «l'irresponsabilité de la fédération». «Comment se fait-il que la fédération exige que les mêmes joueurs portés sur la feuille de marque lors du premier match soient les mêmes qui reprendront la partie, mais avec une nouvelle feuille de marque et de nouveaux arbitres et un nouveau commissaire ? C'est dire qu'il y aura deux feuilles de marque avec des arbitres et un commissaire différents alors que la décision du BF est la reprise de la même partie avec les mêmes acteurs», dénonce l'ancien international boufarikois, devenu président de l'équipe, qui tire toutefois la sonnette d'alarme quant à la situation financière du WOB. «Ce n'était qu'une partie de basket-ball où il y aura un vainqueur et un vaincu, mais je pense, et tout le monde sait, le GSP n'a pas besoin d'un coup de pouce. Ce que je veux aujourd'hui, à travers votre support, est d'attirer l'attention des autorités locales, de la DJS, de la wilaya et tous les Boufarikois sur la situation très critique que vit le club sur le plan financier. Une situation qui risque de porter un coup à l'avenir de ce club formateur qui renferme près de 500 athlètes avec les jeunes catégories. Les séniors n'ont pas été indemnisés depuis huit mois maintenant à cause de l'absence des moyens, notamment les subventions qui sont insuffisantes. Depuis que je suis devenu président du WOB, j'ai sollicité tout le monde pour qu'ils nous viennent en aide. J'ai effectué 23 demandes de sponsoring. J'exprime aujourd'hui la détresse de tout le club ; un club qui a failli disparaître il y a deux ans, et qui risque de ne pas terminer les play-offs cette saison. La volonté des jeunes joueurs issus des jeunes catégories ne suffit pas», explique Mehnaoui qui sollicite ainsi les notables de la ville, les commerçants et même les supporters à mettre la main dans la poche pour sauver l'équipe. Ahmed Ammour