A Annaba où il a effectué une visite de travail et d'inspection de son secteur l'industrie et les mines, le ministre Youcef Yousfi a multiplié les déclarations de satisfaction et d'optimisme. «Il y a des satisfactions mais il reste beaucoup à faire», dira-t-il à son arrivée au siège de l'Entreprise publique économique Ferrovial où il s'est enquis de la situation de cette entité dans son ensemble. Il répondait, ainsi, aux affirmations du P-dg El Amri Bouyoucef qui, il faut le dire, a donné un véritable coup de fouet aux activités de son entreprise qui emploie plus de 300 travailleurs. Celle-ci est en mesure de mieux faire si les moyens qu'elle produit à longueur d'année comme les fours d'incinération de déchets médicaux, station de contrôle, centrale à béton, bennes tasseuses... Elle est également confrontée au mépris de son partenaire Cital où Alstom Algérie détient une forte quantité d'actions au capital social. Ce qui ne l'a pas empêchée de dédaigner les pièces fabriquées par son partenaire Ferrovial dont les bougies pour tramway Cital. La même entreprise Ferrovial a bénéficié d'une enveloppe d'investissement de 4 210 millions de DA. Ce montant s'avère indispensable pour le redressement de la situation. De même que l'étape Cital permettra au ministre d'appeler les responsables de cette entreprise à prendre attache avec la société Enie. La finalité est d'acquérir des cartes mères auprès de cette institution. Rappelons que Cital emploie des agents et cadres sous le statut de contractuels pour une durée de 3 à 6 mois. Cette durée de travail reste tributaire du plan de charges de l'entreprise. D'où cette tendance à l'appréhension qui caractérise l'ensemble des salariés constamment sous le risque d'un départ forcé. Il reste que c'est au complexe sidérurgique El Hadjar que le ministre s'attardera le plus. Il a visité plusieurs ateliers dont le haut-fourneau, les deux laminoirs et l'unité de recherche scientifique. Cette dernière est en charge de l'université d'Annaba. Son inspection des lieux l'a amené à multiplier les déclarations allant dans le sens de nouveaux investissements destinés à la fabrication de produits jusque-là importés. Autres investissements recherchés, une centrale à oxygène, une station de distribution de gaz et une autre d'eau. Le tout est destiné à permettre au complexe de bénéficier d'une autonomie. « Les cadres et agents doivent donner des résultats. A ce titre, ils doivent relever le taux de production et réduire les coûts pour pouvoir faire face à la concurrence. D'ici 4 à 5 ans, nous couvrirons nos besoins en acier», a affirmé Youcef Yousfi. C'est, ainsi, qu'il saura que le complexe produira à fin 2018, un million de tonnes d'acier, qu'il a déjà exporté 35 millions de dollars et qu'il projette d'atteindre 120 millions de dollars à fin 2018. L'Institut de recherche du complexe sidérurgique sous l'autorité de l'université, le laboratoire des médicaments et produits pharmaceutiques, l'unité de papeterie et d'impression et l'entreprise Raylan, spécialisée dans l'électroménager, ponctueront cette visite. Elle devrait se poursuivre à Tébessa où le ministre est appelé à étudier le dossier des mines de fer de l'Ouenza et Boukhadra. La production de ces deux mines devrait passer de 1 à 3 millions de tonnes ; comme il a évoqué l'investissement prévu à Oued Kebrit pour la transformation du phosphate. A. Bouacha