Pas moins de deux importants axes routiers reliant le chef-lieu de la wilaya au centre et à l'est du pays ont été bloqués une nouvelle fois, hier à Béjaïa, par des citoyens en signe de protestation devant «la sourde oreille» des pouvoirs publics à prendre en charge leurs revendications sociales. Pour la deuxième journée consécutive, la RN 26 était restée fermée hier à la circulation automobile par les villageois d'iftisse, relevant de la municipalité de Sidi-Ayad ; au niveau de la localité de Rémila se trouvant à moins de cinq kilomètres de l'entrée nord de la ville de Sidi-Aïch, pour exiger la réalisation d'une route vers leur cité. Le blocage de cette importante voie de communication reliant le chef-lieu de wilaya de Béjaïa au centre du pays par la vallée de la Soummam a durement pénalisé, pour la deuxième journée consécutive, des milliers d'automobilistes en déplacement dans la wilaya de Béjaïa. Des centaines d'étudiants et de travailleurs ont dû encore galérer en empruntant de très longs détours par des chemins de montagne à travers les communes de Sidi-Ayad, Tinebdar et Adekar pour rejoindre, après plusieurs heures de retard, leurs destinations. De nombreux malades qui devaient également se rendre pour différents rendez-vous médicaux au chef-lieu de wilaya ont dû rebrousser chemin devant le désordre observé sur cet axe routier bloqué par des manifestants. Les mêmes images de désolation sont également signalées sur la côte-Est béjaouie après la fermeture de la RN 9 reliant les wilayas de Béjaïa et Sétif à hauteur de l'entrée du tunnel de Kherrata par les villageois d'Idjarmounène. Ces derniers entendent également, à travers cette action radicale de fermeture de route, faire pression sur les pouvoirs publics afin de satisfaire leurs doléances sociales. Le blocage de cet important axe routier menant vers l'est du pays n'a pas manqué également de pénaliser fortement de pauvres malades qui devaient se rendre à Béjaïa pour des soins, des entrepreneurs et autres hommes d'affaires qui avaient des rendez-vous importants, des étudiants qui devaient passer des examens et autres travailleurs exerçant au niveau du chef-lieu de wilaya. A. Kersani