Le Paris SG s'apprête à présenter son nouvel entraîneur, l'Allemand Thomas Tuchel, et serait sur les rangs pour accueillir le monument italien Gianluigi Buffon. Il lui reste quand même un match à jouer aujourd'hui à Caen, avant de basculer définitivement sur l'année prochaine. Hier, conférence de presse d'Unai Emery. Dimanche, conférence de presse de présentation de Thomas Tuchel, qui lui succèdera sur le banc une fois la saison de Ligue 1 définitivement achevée. Entre les deux, un déplacement à Caen ce soir pour la 38e et dernière journée de championnat, pour du beurre puisque Paris est déjà sacré champion depuis longtemps. «Gigi» à Paris ? Dans l'actualité parisienne, il est donc peu question du match en lui-même, le dernier d'Emery sur le banc du PSG mais aussi de la carrière de Thiago Motta, un des cadres historiques du club depuis qu'il est passé sous pavillon qatarien, à l'été 2011. C'est le nom d'un autre Italien qui fait l'objet depuis deux jours de toutes les attentions de la presse spécialisée : l'immense gardien Gianluigi Buffon, toujours vert malgré ses 40 ans, serait en négociations avec le PSG. «Gigi, futur titi ?», demande L'Equipe pendant que la Gazzetta dello Sport évoque l'«appel" de Paris, d'un «beau contrat de deux ans» et du «rôle de leader dans un vestiaire traversé de tensions», proposé par Jean-Claude Blanc, ancien dirigeant juventini et aujourd'hui directeur général délégué du PSG. En fin de contrat avec la Juventus Turin, dont il a gardé avec brio les buts pendant 17 saisons, le champion du monde 2006 pourrait s'engager dans un club sans que celui-ci n'ait à verser d'indemnité de transfert. Une aubaine pour Paris, qui cherchait un gardien de premier ordre pour garder ses buts mais doit composer avec le risque d'être sanctionné dans le cadre du fair-play financier, un an après son mercato gargantuesque de l'été 2017 (plus de 400 millions d'euros dépensés pour attirer Neymar et Kylian Mbappé). «Jusqu'à il y a 15 jours, j'étais sûr d'arrêter de jouer. Mais j'ai reçu des propositions stimulantes, à la fois sur le terrain et hors du terrain. Hors du terrain, la plus intéressante m'a été faite par le président Agnelli», a déclaré «Gigi» jeudi, réservant sa réponse à la semaine suivante. Tuchel s'exprimera dimanche En attendant, et alors que la presse italienne a aussi évoqué les noms du Real Madrid ou de Liverpool comme points de chute possibles, il lui reste un match à disputer dans les buts d'une Juve elle aussi déjà championne d'Italie - mais pour la 7e fois d'affilée -, samedi à domicile face au Hellas Vérone. D'ici là, le nouvel entraîneur du PSG Thomas Tuchel aura l'opportunité de faire entendre son point de vue concernant Buffon: le tacticien allemand sera présenté dimanche en grande pompe au Parc des Princes par le club parisien, en présence de son président Nasser Al-Khelaïfi. Le natif de Krumbach (Bavière), âgé de 44 ans, aura la mission périlleuse de faire mieux que ses prédécesseurs en Ligue des champions, le tout en n'ayant lui-même pas dépassé le stade des quarts de finale. Avec un club (le Borussia Dortmund) peut-être moins doté que Paris en terme d'effectif, mais qui avait atteint la finale de la C1 en 2013 avec Jürgen Klopp sur son banc. Le challenge sera relevé pour Tuchel autant que sa nomination est un pari pour le PSG, qui sort d'une expérience mitigée avec un entraîneur au profil similaire, jeune, ancien joueur modeste, bon tacticien mais sans expérience des vestiaires de star : Unai Emery. «C'est un grand entraîneur, il a trouvé ici beaucoup de qualité, d'implication dans ce club qui veut continuer à grandir», a exposé ce dernier au sujet de son futur successeur. «C'est une bonne opportunité pour lui et il a mérité cette opportunité». Le club parisien s'est en tout cas déjà bien projeté sur la saison prochaine. Il fait bien, car les dossiers sont encore nombreux dans un marché des transferts obscurci par la menace du fair-play financier. Outre le gardien, Paris devra notamment céder ses indésirables (Grzegorz Krychowiak, Jese, Layvin Kurzawa), trouver un successeur digne de Thiago Motta au poste de sentinelle et un latéral gauche de niveau Ligue des champions. Et bien sûr s'assurer que sa superstar Neymar, qui est reparti au Brésil jeudi soir «pour poursuivre son programme de reprise», continuera à «donner de la joie»avec le maillot parisien la saison prochaine.