«Nos revendications sont, désormais, portées à l'attention du premier magistrat du pays. C'est la dernière action que nous avons entreprise après notre sit-in de protestation observé mercredi dernier devant le siège de la centrale syndicale.» Le SG de la Fédération des imams affiliée à l'UGTA, M. Djelloul Hadjimi, est en colère. Il n'exclut pas le recours à une démonstration de force à la fin du mois de Ramadhan. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Conforté du soutien des instances dirigeantes de l'UGTA, à sa tête le secrétaire général M. Abdelmadjid Sidi-Saïd, l'homme fort de la Coordination nationale des imams affiliée à l'UGTA est déterminé à aller au bout de ses revendications. M. Djelloul Hadjimi, dont la structure qu'il dirige est passée depuis le 13 mars dernier au stade de fédération nationale des imams d'Algérie, revendique une intervention du premier magistrat du pays pour trancher dans le bras de fer qui oppose sa structure au département des affaires religieuses. En effet, au lendemain du sit-in observé à la veille du mois de Ramadhan au niveau de la centrale syndicale, et face au refus de la tutelle de ne «donner aucune suite à nos revendications légitimes», le bureau national de la nouvelle Fédération algérienne des imams a décidé de passer à une autre étape dans le processus de revendications. Selon M. Hadjimi, «les représentants syndicaux des imams ont décidé d'adresser une lettre au président de la République, garant du respect des lois de la République, lui demandant d'intervenir pour trouver une solution aux problèmes soulevés par les imams». Il y a une semaine, le secrétaire général de ladite fédération a appelé le ministère des Affaires religieuses à l'ouverture d'un dialogue «réel et sérieux» pour trouver des solutions aux problèmes posés. Parmi les revendications soulevées, on cite notamment la «révision du statut de l'imam, la revalorisation salariale à travers la révision des primes, la dépénalisation du métier de l'imam, l'ouverture d'une formation continue dans les universités et l'application du principe d'égalité des chances». Pour notre interlocuteur, le recours au premier magistrat du pays «nous a été imposé par le refus de la tutelle d'ouvrir les voies du dialogue pour trouver des solutions aux problèmes légitimes soulevés par les imams». «Le ministre des Affaires religieuses ne nous considère pas comme un partenaire social à même de débattre des problèmes de nos adhérents et de notre secteur. Nous demandons au ministère des Affaires religieuses de nous considérer en tant que tel», a martelé M. Djeloul Hadjimi. Selon des informations, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, avait déploré la semaine dernière «le niveau atteint par certaines organisations syndicales des imams, notamment après les évènements survenus dernièrement dans la wilaya de Blida, appelant l'UGTA à la mise en place d'une déontologie de la profession». Il semblerait que les services de la présidence auraient entamé un rapprochement entre les deux parties, à même d'entamer les négociations. A. B.