Le syndicat national des imams, affilié à l'Union générale des travailleurs algériens, rencontrera, prochainement, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Objectif : entamer un processus « sérieux » de négociations autour de la plateforme de revendications élaborée par cette organisation syndicale fraîchement créée. « Le contact n'a jamais été rompu avec la tutelle autour des questions qui préoccupent les imams. Nous nous sommes entendus avec le ministre des Affaires religieuses pour entamer dans les prochains jours des négociations concernant tous les points mis en avant par notre corporation. Cette fois, nous envisageons de conclure avec un PV qui sera signé par les deux parties, confirmant le passage à l'étape exécutoire de toutes les revendications » a déclaré, hier, Djelloul Hadjimi, secrétaire général de ce syndicat, contacté, hier, par nos soins. Notre interlocuteur s'est montré ferme quant au besoin de passer au vif du sujet et d'entamer des négociations dans les plus brefs délais afin de trouver des solutions aux revendications des imams. Il faut savoir dans ce contexte que le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a fait la promesse aux imams de soumettre au gouvernement le dossier concernant la nécessité de revoir le statut particulier de la corporation. Les imams attendent toujours les primes, telle la prime de risque. A cela s'ajoute la révision des salaires devant intervenir dans le cadre de l'amendement de leur statut particulier. Ledit syndicat n'avait pas écarté le recours à la protestation pour faire valoir ses droits si ses revendications ne sont pas prises en charge, et ce, « après épuisement de toutes les voies de dialogue », avait souligné Hadjimi. Pour rappel, une commission a été mise en place, à cet effet, dans l'objectif de trouver un terrain d'entente autour de cette plateforme de revendications contenant 48 points. Ce syndicat, incluant les imams, les mourchidate, les enseignants et les étudiants des centres de formation religieuse et les inspecteurs des wakfs, avait également réclamé l'amendement du code pénal dans son chapitre inhérent aux imams, en plus des problèmes socioprofessionnels, dont le logement, la promotion et l'ancienneté.