Une semaine plus tard, l'effet Ramadhan persiste sur les étals des marchés de fruits et légumes. Des prix exagérés continuent à être affichés. Pourtant, le ministre du Commerce avait assuré la veille du mois de jeûne, que toute augmentation des prix de ces marchandises sera «injustifiée» en raison des quantités disponibles. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Durant le mois de Ramadhan, les marchés des fruits et légumes ne désemplissent pas. Il est midi, le marché T'nache de Belouizdad à Alger est noir de monde. Difficile de se frayer un chemin dans ses étroites allées. Les clients «butinent» d'un étal à un autre à la recherche de meilleurs produits à des coûts moindres. Une mission qui s'avère très difficile pour nombre d'entre eux face aux prix affichés. Fini le temps où l'on repartait avec des couffins ou des sacs de courses débordants de fruits et légumes. Aujourd'hui, les clients se contentent de quelques maigres légumes assortis d'un ou de deux bouquets d'herbes aromatiques. Juste ce qu'il faut pour préparer l'incontournable chorba du f'tour et un second plat ou une petite salade. Une semaine du mois de Ramadhan s'est écoulée mais les prix des fruits et légumes restent toujours inaccessibles. «C'est trop, tout est cher ! D'habitude, à la fin de la première semaine du Ramadhan, les prix baissent !», lance une jeune femme à son accompagnatrice. Celle-ci tente à son tour d'expliquer cette «anomalie». «Les marchands font la loi en imposant des prix à leur guise car les vendeurs à la sauvette qui s'installent d'habitude aux alentours du marché, ont été chassés par la police», lui explique-t-elle, avant de continuer leur tournée matinale du marché dans l'espérance de trouver des prix moins élevés. Les étals de légumes garnis de belles marchandises n'attirent pas pour autant. Les ardoises affichant les prix font fuir. D'emblée, l'haricot est proposé à 300 DA le kilogramme. Le chou-fleur est vendu à 150 DA suivi par l'indispensable tomate qui s'accorde avec la laitue pour afficher 140 DA le kilo. Le poivron, le piment, la courgette, l'aubergine et l'oignon ne descendent pas à moins 120 DA alors que la carotte, le navet, le chou vert et la betterave se sont alignés sur le prix de 100 DA. Les légumes les mois chers restent ainsi les petits pois cédés à 70 DA et les fèves à 60 DA. La pomme de terre vendue la veille du mois de Ramadhan à 50 DA le kilo, maintient depuis le début de ce mois le prix de 70 DA, au grand dam des adeptes des frites. Même le citron qui, d'habitude, accompagne la chorba ou encore à l'assaisonnement des salades a pris des ailes. Son prix s'est envolé depuis le début du mois de jeûne pour atteindre 300 DA le kilo. Les fruits, un produit de luxe ! Une grande et belle variété de fruits était exposée hier, au marché T'nache. Pourtant, ces étals sont les moins sollicités. Les clients se contentent de brèves haltes. Les prix affichés font fuir plus d'un. Ici, les passants ne font que de brèves haltes. Fraîchement arrivée sur les étals, la cerise est proposée à 700 DA le kilogramme. La banane est vendue à 400 DA. Idem pour les incontournables dattes, très prisées durant le mois de Ramadhan. La nectarine elle, est cédée à 350 DA alors que l'abricot et la pêche affichent 250 DA. Seule la nèfle qui est en dessous des 200 DA avec son prix de 170 DA. Ry. N.